Leadership africain : L’ Experte,Jessica N Guessan, parle aux élites intellectuelles
Samedi dernier, une structure de la place, spécialisée dans le coaching politique, l’intermédiation dans le monde des affaires et l’appui aux Petites et moyennes entreprises (PME) a organisé une conférence publique dans ses locaux, sis à Cocody Feh Kessé. Jessica N’Guessan, Directrice générale de ladite structure, sur le thème ‘‘Une nouvelle génération de leaders en Afrique : quels enjeux ?’’, a éclairé les esprits. D’entrée, elle a indiqué que la question du leadership en Afrique implique trois catégories d’acteurs. Primo, les hommes politiques ; Secundo, les entreprises Pme-Pmi ; tertio, les élites et intellectuels. Pour elle, le rôle de chacun de ces acteurs reste déterminant dans la gestion de l’Etat et de la société avec, notamment, trois principaux défis à relever. « Le défi de la fragmentation des espaces politiques ; le défi de la fragmentation de la conscience historique ; et le défi de la fragmentation des savoirs. Le monde devient de plus en plus immatériel. L’Afrique doit en tenir compte pour opérer plusieurs mutations : celle des mentalités d’abord. Ce qui signifie l’abandon de la mentalité d’asservissement, en se dotant d’un esprit qui permet de réussir et de gagner en tant que peuple, et aller au développement. Plus que jamais, l’Afrique a besoin de rester connectée avec le reste du monde », relève Jessica N Guessan. Elle a même fait allusion à la déclaration de Nicolas Sarkozy, le 26 juillet 2007, à Dakar estimant que le continent africain n’est pas suffisamment entré dans l’histoire de l’humanité. Dans la course au développement, la conférencière estime que l’Afrique n’est pas suffisamment engagée. « L’Afrique doit se débarrasser de son subjectivisme, c’est-à-dire l’omniprésence de certaines forces du mal. Beaucoup de sociétés africaines fonctionnent selon la logique de la peur, et ont du mal à libérer des initiatives porteuses de progrès. Il en est de même de la forte religiosité, considérée comme l’opium du peuple. A mon humble avis, l’Afrique doit, désormais, promouvoir de nouvelles valeurs à partir de son histoire et de sa culture. Le meilleur développement est, avant tout, endogène. Celui-ci part de l’intérieur vers l’extérieur », conseille-t-elle. Non sans insister sur le fait que ce sont les valeurs propres, les atouts intrinsèques et les traits distinctifs de l’Afrique qui pourront la propulser vers l’avant. Mais aussi de fédérer, sans cesse, les énergies pour faire face aux défis de l’heure. « C’est à ce prix que ces nouvelles générations d’acteurs politiques seront mieux enracinés dans leurs milieux, pourront agir plus efficacement et proposer de nouvelles transformations qualitatives, gage de progrès économique et social », conclut Jessica N Guessan. Notons que la conférencière qui dirige un cabinet conseil, est, également, diplômée dans le domaine de l’accompagnement des acteurs politiques
Vincent Boty