Entretien/Investiture des Secrétaires départementaux: Koné Aboubacar Sidiki (SD de Kani/Nord) : « C’est une énorme responsabilité »
Fraichement élu secrétaire départemental RHDP de Kani, Koné Aboubacar Sidiki nous livre ses sentiments, à quelques heures de son investiture par le président du parti au pouvoir, Alassane Ouattara.
Dans quelques instants, vous serez investi au titre de secrétaire départemental RHDP de Kani par le premier responsable de votre parti. Quel est votre sentiment pour cette investiture ?
C’est toujours des moments de joie mais aussi des moments de grandes responsabilités. Voyez-vous, quand le chef de l’État, qui est lui-même premier responsable du parti, vous oint de son onction et vous met en mission, c’est solennel ! Et cette solennité mérite beaucoup de respect, beaucoup de responsabilité, beaucoup d’engagement, beaucoup de loyauté et de fidélité. Pour notre part, c’est un grand jour qui marque un départ nouveau pour le RHDP avec des élections ouvertes, inclusives. Donc, les départementaux élus sont ceux qui l’ont été par les militants de base. Avec cette onction des militants de base et avec la mission que le Président confie aux départementaux, c’est une énorme responsabilité. Vous savez, les années à venir sont des années électorales, donc notre rôle sera de rassembler, d’ouvrir le RHDP à tous les militants, d’abord, de ce parti, pour que tout le monde se sente concerné. Mais aussi d’ouvrir le RHDP aux militants des autres partis. Le président lui-même nous donne l’exemple tous les jours. Il y a des frères, des responsables qui étaient partis et qui reviennent. Il nous appartiendra de suivre cette voie du président, et faire en sorte qu’on ait un grand parti afin d’être vraiment prêt pour les élections locales de 2023 et celles de 2025.
Le président du directoire aime à vous appeler ‘’les préfets du RHDP’’. Les galons de préfet ne sont-ils pas trop lourds pour les épaules du secrétaire départemental que vous êtes ?
Non, pas du tout ! Un préfet, c’est le démembrement de l’État. Donc au niveau du parti politique, un départemental est un préfet dans son département. Mais un militant est un militaire. Nous sommes là pour assurer la discipline comme le préfet le fait d’ailleurs. Pour montrer la présence du parti dans tous les hameaux de notre pays. Ce n’est pas un simple mot, mais un mot plutôt juste, et c’est à nous de donner toutes ses lettres de noblesse à cette appellation.
Pour le président du directoire, le plus dur commence maintenant. Quel sens donnez-vous à ces propos ?
Le président du directoire est dans son rôle en disant que le plus dur ce n’est pas les élections, et il a pleinement raison. Je suis d’accord avec lui. Effectivement, le plus dur ce n’est pas les élections. Elles sont terminées. Il faut savoir qu’à chaque fois qu’il y a des élections, il y a des soucis de compréhension, de cohésion etc. Pour cette dernière, il y eu plusieurs listes. C’est pourquoi il dit que le plus dur commence maintenant. Le dur, c’est la reconstruction, l’harmonie. C’est ça le plus dur. Mais ce n’est pas un plus dur impossible. Bien au contraire, c’est un dur qui est possible si chacun de nous met de côté son égo pour ne voir que l’intérêt du parti et celui de la Côte d’Ivoire.
De façon personnelle, quelle stratégie allez-vous adopter afin de satisfaire les exigences du parti dans le cadre des futures échéances électorales ?
Je suis départemental depuis 2014. Je couvrais tout le découpage administratif de Kani, et je peux vous assurer que depuis cette année, les candidats du RHDP, aussi bien au niveau local qu’au niveau national, ont toujours été élus. Ce qui n’avait pas été le cas avant. Je ne dis pas que je suis un très bon départemental, mais je pense que le plus important pour nous aujourd’hui, c’est de tendre la main à tout le monde. Vous savez, ce n’est pas facile de construire mais plutôt facile de détruire. Nous allons continuer à faire notre travail, continuer à tendre la main aux uns et aux autres. Nous allons considérer cela comme une mission, et non pas comme un pouvoir. Parce qu’en réalité, nous sommes en mission pas pour nous-mêmes, mais pour le parti. Le plus petit cadre de la région, du département est important, et a sa pierre à apporter. C’est vrai, on ne fera pas l’unanimité, mais on va faire en sorte que le maximum de personnes soient dans ce bateau.
Quel est votre dernier mot ?
Je voudrais remercier les militants du RHDP du département de Kani, précisément celles des sous-préfectures de Djibrosso, Fayado et de Morondo. Je voudrais remercier l’ensemble des militants du RHDP. Aussi remercier nos autorités pour la confiance placée en nous. Et exprimer toute ma satisfaction d’être investi par le président du parti. Mais également assurer, que ce soit la direction ou la base, de notre loyauté, notre disponibilité, notre militantisme.
Réalisé par Zéphirin Gohia