Aménagement de la Place Akwaba : Ce qui va se passer sur le site des travaux
L’entreprise adjudicatrice du projet d’aménagement de la Place Akwaba, dans la commune de Port-Bouët, a, depuis le 15 décembre 2021 à ce jour, mis ce laps de temps pour effectuer les préparatifs. Ceux-ci ont notamment pris en compte, la réalisation des études, les sondages, la construction de la base vie. La séance d’information et de consultation publique tenue à la mairie, comme annoncé, le mardi 6 septembre, a, à la fois, servi à présenter les acteurs impliqués dans le projet (entreprise d’exécution, bailleur, maitre d’ouvrage délégué, maitre d’œuvre) ; annoncer le démarrage effectif des travaux réalisés dans le cadre du Projet d’Intégration Port-Ville du Grand Abidjan (PACOGA), et confiés à l’entreprise China Harbour Engineering Company Limited (CHEC) pour un délai de 30 mois. L’objectif premier de cette rencontre est d’informer les populations, commerçants, opérateurs économiques et les parties prenantes du démarrage effectif des travaux afin de connaitre leurs différentes préoccupations pour des réponses aux problèmes qui pourraient survenir.
De la nécessité de la mise en place d’un plan de déviation par phases et de son respect
Le coordonnateur de l’Agence de gestion des routes (AGEROURE) sur le projet, Ouattara Francis a indiqué que les travaux vont être dans leur phase active. Puisque, « selon le calendrier élaboré à ce jour, on devrait avoir les premières perturbations (Ndlr : du trafic) dans le dernier trimestre ; probablement, fin novembre-début décembre ». Ce qui va coïncider avec la première phase de réalisation du plan de déviation. Il reconnaît toutefois que, « la configuration de la Place Akwaba n’offre pas, plusieurs options de déviations » ; autrement dit, « on est obligé d’aménager le carrefour, de manière à continuer à drainer le flux de trafic à cet endroit », en plusieurs phases. Mais, « on essayera, au maximum de traiter la question au niveau du carrefour ». Parce que, a ajouté le Coordonnateur adjoint du Pacoga, Paul Kangah, « le plan de déviation vise à aider à atténuer, à réduire au maximum, les nuisances causées par les travaux au niveau de tous les usagers ». Le représentant de l’Ageroute est revenu pour souligner que, ce plan est en tout cas fait de sorte que, « il maintienne le même niveau de trafic qu’actuellement »
La consistance des travaux
S’agissant de la consistance des travaux qui figurait également, à l’ordre du jour, il faut dire qu’ils s’effectueront sur un linéaire de 5km, comme duit. L’ouvrage principal ou Ouvrage d’Art (OA1) se fera en 2×3 voies en dalle nervurée précontraint reliant le Boulevard Valéry Giscard d’Estaing (VGE) à l’autoroute de Grand-Bassam ou A100 de longueur 39,40m sur sa fondation profonde. L’aménagement d’un giratoire au sol avec les raccordements des 4 voies à savoir, la Rue Atlantique Caraïbes (2×2 voies) ; l’autoroute de Grand-Bassam ou A 100 (2×3 voies) ; la Voie express de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny (2×2 voies). Un portique ouvert Ouvrage d’Art 2 (OA 2) sur pieux pour le franchissement du train urbain (métro) et gérer l’intersection avec la Rue Atlantique Caraïbes. La réalisation des murs de soutènement le long des rampes d’accès, du côté A 100 et VGE. La réalisation des parois en remblai renforcé pour le soutènement des rampes d’accès de l’OA 2, relativement élevé sur la Rue Atlantique Caraïbes. En somme, les travaux consisteront à la construction de voies neuves (5km) dont un viaduc entre le VGE et l’Autoroute de Grand-Bassam, à l’éclairage public et à l’aménagement paysager.
Le Plan de gestion environnemental et social du chantier
Autres points à l’ordre du jour de la séance d’information et de consultation publique, c’est, la présentation du Plan de gestion environnemental et social du chantier (PGES C) faite par Mme Trey née Kouamé Akissi Jacqueline, environnementaliste de l’entreprise en charge des travaux. Elle a indiqué que c’est un document « de référence » pour la planification de la mise en œuvre des mesures environnementales et sociales. Cela vise à assurer « l’efficacité » des mesures de protection de l’environnement, en fonction des attentes des différents partenaires ; aussi, de s’assurer que le projet est « conforme » à la législation ivoirienne et aux politiques sociales de la Banque mondiale, en matière de gestion environnementale et sociale. En un mot, il s’agit des impacts potentiels dus à l’exécution des travaux, des impacts en phase de préparation, de construction et de fin de chantier. Tout comme l’impact positif sur le milieu urbain et économique, etc. Le 4ème adjoint Aka Gnoan, au nom du député-maire Ému Sylvestre, a exhorté des administrés présents, à porter le contenu des échanges partout où ils seront, afin que son bien-fondé soit su de tous. Plusieurs structures civiles et militaires dans périmètre aéroportuaire (dont le GATL, la gendarmerie, le 43ème BIMA) ou communal ou encore qui seront directement ou indirectement impactés (mairies de Port-Bouët ; de Grand-Bassam ; de Koumassi ; de Marcory, le PAA), guides religieux, responsables de communautés, commerçants, opérateurs économiques et autres étaient présents à la rencontre. Le PACOGA, rappelons-le, a été initié par le Gouvernement Ivoirien et la Banque Mondiale en vue d’appuyer le développement urbain durable de l’agglomération du Grand Abidjan à travers une meilleure intégration du Port dans la ville, permettant d’adresser les inefficacités des opérations portuaires et des chaînes logistiques , une meilleure planification et gestion de l’espace urbain et une mobilité urbaine durable, l’amélioration de l’infrastructure des transports urbains, des Services logistiques et l’appui à la compétitivité. D’un montant de 400 millions de dollars US, soit 217 milliards FCFA, le Projet d’Intégration Port-Ville du Grand Abidjan s’inscrit dans le cadre du Plan National de Développement (PND) élaboré par l’Etat de Côte d’Ivoire et le Nouveau Cadre de Partenariat Pays (CPP) sur la période 2016 – 2020. La durée du projet est de quatre (04) ans.
Mathias Kouamé