Législatives et sénatoriales partielles : Les enjeux d’un scrutin pour le PDCI
Le 03 septembre 2022, auront lieu des élections partielles sénatoriales et législatives dans des circonscriptions électorales. La Commission Electorale Indépendante (CEI), depuis quelques jours, a publié la liste des différents candidats. L’on retient qu’outre des indépendants, ce sont des candidats issus du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la paix (Rhdp) qui vont s’affronter pour ravir les sièges mis en compétition. Les enjeux de ces scrutins partiels sont tout aussi importants que toute élection à l’échelle nationale. Pour le Pdci-Rda, parti de stature nationale et qui a un statut de grande formation politique, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il faut prouver son ancrage national. A une année de 2023, ces élections partielles sonnent comme un test grandeur nature. Il faut, d’ores et déjà, marquer son territoire pour aborder, dans de meilleures conditions les échéances électorales de l’an prochain. Seul parti d’opposition en lice, lors de ces élections partielles, le PDCI –RDA a une superbe occasion de démontrer qu’il est bel et bien le wagon qui tire toute l’opposition. Une vraie locomotive qui entend faire mordre la poussière au parti au pouvoir. Le Pdci-Rda a tous les atouts, à cet effet. Les candidats en lice sont, à l’échelle de leurs différentes circonscriptions électorales des personnalités et des cadres qui ont un lien fort avec le peuple, leur peuple. En décidant de positionner des chevaux pour cette course aux élections partielles, le PDCI-RDA veut réduire l’influence du parti au pouvoir tant au Sénat qu’à l’Assemblée nationale. Et les chances du parti doyen sont très grandes. D’autant plus que les circonscriptions électorales sont des zones favorables. Autre enjeu majeur de cette élection partielle, c’est bien de tester l’efficacité de son nouveau dispositif technologique pour le suivi, la remontée et la centralisation des résultats en interne. Nul n’est sans ignorer que , bien de fois, les confrontations directes entre le RHDP et le PDCI ont donné lieu à des contestations. Parfois violentes et sanglantes. Il est à espérer que les élections se déroulent dans de bonnes conditions pour ne pas que l’on revive certaines scènes des élections locales de 2018.Les contentieux électoraux surgissant des suspicions de fraude ne donnent guère une bonne image tant sur le plan national qu’international. En tout état de cause, le Rhdp, première force politique, voudra tout mettre en œuvre pour conserver sa suprématie. Les observateurs et analystes politiques auront les yeux rivés sur les instances en charge des élections. Notamment la Cei, le conseil constitutionnel et même la Cour suprême. La proclamation de la réalité des résultats sortis des urnes, sera un des véritables enjeux de cette élection qui sera la dernière avant le grand rendez-vous des élections locales (municipales et régionales) en 2023.Au total, comme il se dit couramment qu’il n y a pas de petite élection, les partielles du 3 septembre 2022 seront âprement disputés. Car, il s’agit de grappiller des sièges pour revitaliser les partis en compétition.
Vincent BOTY