Asie du Sud-Est: Un trafic d’êtres démantelé
Les forces de police de Taïwan, Hong Kong, du Vietnam et de Chine ont lancé une opération pour mettre fin à un vaste réseau d’escroquerie en Asie du Sud-Est. Ce trafic d’êtres humains, touchant surtout des citoyens vietnamiens et taïwanais, avait pour objectif de rapatrier des personnes au Cambodge, en Thaïlande, au Laos et en Birmanie, afin de les forcer à réaliser des escroqueries en ligne. Si le nombre de victimes reste toujours inconnu, plusieurs centaines de personnes ont été identifiées et des arrestations ont eu lieu dans plusieurs pays.
Tout commence par une proposition de travail alléchante et bien rémunérée dans un pays d’Asie du Sud-Est. La future victime décide de se rendre au Cambodge, en Thaïlande, au Laos ou en Birmanie, selon le lieu indiqué sur l’offre d’emploi. À son arrivée sur place, elle est accueillie par des groupes mafieux et forcée de donner son passeport.
Alors commence un calvaire ; enfermées dans un bureau, les victimes devaient réaliser des escroqueries au téléphone ou sur Internet. Les malfaiteurs les poussaient aussi à recruter d’autres personnes pour alimenter le réseau en échange d’une hypothétique libération. D’après des témoignages, elles subissaient des violences physiques et sexuelles, ainsi que des privations d’eau et de nourriture.
Des centaines d’arrestations au Cambodge
La semaine dernière, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrait une quarantaine de Vietnamiens poursuivis par des gardes armés de bâtons, au Cambodge. Selon les médias locaux, il s’agirait de victimes de ce vaste réseau tentant de fuir au Vietnam.
À ce jour, impossible d’établir un bilan précis. Mais les autorités taïwanaises ont identifié un peu moins de 400 ressortissants dupés par le réseau mafieux. Les autorités cambodgiennes ont déjà annoncé plusieurs centaines d’arrestations dans une vaste opération de démantèlement de ce trafic d’êtres humains à grande échelle.
Rfi