Arrivé à Monastir pour assurer l’intérim de Natxo Lezkano indisponible, Dejan Prokic prend peu à peu la température du groupe qu’il aura à sa charge lors de la 4è Fenêtre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2023. Avant de se frotter à la chaleur du Palais des Sports, le technicien slovène dévoile les circonstances et de son arrivée et évoque son acclimatation à son nouvel environnement et ses relations avec le staff et les joueurs.
Dejan Prokic, vous étiez annoncé en 2020 à la tête de la DTN de la FIBB. Pourquoi vous n’êtes plus venu ?
Tout d’abord, je voudrais exprimer ma grande gratitude pour m’avoir donné la chance de travailler sur un si gros projet et avec une si bonne équipe. À propos de mon désistement de l’accord que nous avons conclu en 2020, la réponse est simple. Le Covid m’a frappé à deux reprises. J’ai mis du temps à récupérer. Je n’étais donc pas en mesure d’occuper un tel poste de haute responsabilité.
Comment avez-vous accueilli le choix de la FIBB de vous nommer comme intérimaire à la tête des Eléphants ?
Lorsque la FIBB m’a invité à prendre cette place, c’était le dimanche 7 août. Je travaillais déjà avec mon équipe en Slovénie, car nous avions débuté le camp de préparation le 3 août. La décision devait être prise rapidement, mais comme je l’ai dit au Directeur Technique de la FIBB, M. Anicet Lavodrama, je ne pouvais pas refuser cette offre. Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est un grand honneur pour chaque entraîneur de diriger une équipe nationale. Surtout, quand on parle d’un groupe aussi bon que talentueux, comme l’est la Côte d’Ivoire. Deuxièmement, je ressentais une sorte d’obligation envers les responsables de la Fédération. Même si cela n’était pas de ma faute, je les avais laissé tomber en 2020. Enfin, la troisième raison est le défi que ce projet revêt. Concourir pour une place en Coupe du Monde, c’est un challenge, que tout sportif rêve de relever.
Quelle est la température de vos relations avec Michael Toti qui a débuté la préparation à Monastir ?
Michael (Toti) est quelqu’un qui travaille avec cette équipe depuis longtemps. Il connaît bien les joueurs et je constate son niveau de dévotion pour cette équipe. Il veut ce qu’il y a de mieux pour cette équipe et je sais qu’il fera ce qu’il y a de mieux pour cette équipe. Je pense que nous coopérerons bien.
Comment les joueurs vous-ont-ils accueilli ?
Les joueurs sont très connectés et leur plus grande force est l’atmosphère qu’ils ont réussi à créer entre eux. J’espère pouvoir m’adapter et apporter quelque chose de bien à ce groupe. La Côte d’Ivoire peut être fière de la façon dont ces gars les représentent tant sur les parquets qu’en dehors.
Après 6 jours de stage et un match amical face à la Tunisie, comment évaluez-vous le niveau du groupe avant la 4è Fenêtre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2023 ?
Nous avons eu un match de préparation contre la Tunisie 2 jours après avoir mis les pieds pour la première fois de ma vie sur le sol africain. Je suis encore à la phase d’apprentissage et de connaissance du pays, de la mentalité des personnes, de mon équipe, des adversaires… Et il faudra probablement un certain temps pour dire que je suis familier avec l’environnement. Donc, à ce stade, je pense que le jeu était correct. Tout le monde dans l’équipe est encore en train de s’adapter, donc je pense que le jeu a été un succès. Tous les joueurs ont eu la chance de jouer. Je pense que les minutes ont été bien utilisées par chacun.
Le Nigeria, l’Ouganda et le Cap Vert sont les prochains adversaires de la Côte d’Ivoire, avez-vous une idée de ces équipes ?
Je ne peux pas dire que je connaisse bien le basket africain, donc ces équipes, que la Côte d’Ivoire affrontera dans cette fenêtre de qualification pour la Coupe du monde, sont aussi nouvelles pour moi. Mais depuis quelques jours, j’essaie de les connaître le plus possible.
En 2 ans, la Côte d’Ivoire n’a perdu qu’un match en compétition officielle. Est-ce une pression pour vous ?
Si vous voulez être sportif de haut niveau, la pression fait partie de votre métier. Ces joueurs ici ont prouvé qu’ils savaient gagner et ils ont déjà produit beaucoup de bonnes choses pour la Côte d’Ivoire. Donc, je ne vois pas pourquoi ils devraient avoir de la pression. Pour moi, comme je l’ai dit, ce projet est un grand honneur.
Source sercom FIBB