Grandes couleurs à l’état-major général des armées : les militaires invités à surmonter l’épreuve de la rétention des leurs au mali
L’Etat-Major Général des Armées a organisé ce vendredi 19 août sa traditionnelle cérémonie de grandes couleurs, qui rassemble périodiquement l’ensemble des Corps d’Armées de façon tournante sur leurs emprises. Pour cette édition qui intervenait deux semaines après la tenue de l’indépendance à Yamoussoukro, c’est la place d’Armes Général de Corps d’Armée OUATTARA Thomas d’Acquin qui a abrité la rencontre. Devant ses hommes, le Chef d’Etat-Major Général des Armées (CEMGA) a égrené essentiellement trois points dans son ordre du jour.
Sur le premier, il a transmis les félicitations de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef Suprême des Armées, pour la parfaite organisation des festivités officielles de l’An 62 tenues à Yamoussoukro. Il a notamment relevé le succès populaire de l’évènement et la qualité du spectacle offert par l’ensemble des participants ; toutes à l’actif du comité en charge de l’organisation de la fête.
Abordant son deuxième point, le Général Lassina DOUMBIA a souhaité la bienvenue aux soldats ivoiriens constituant le 7e contingent d’Eléments de Soutien Nationaux (NSE 7) de retour d’une mission de six mois à Bamako. Ces militaires sont rentrés en Côte d’Ivoire le 10 juillet dernier, quelques heures avant que leurs frères d’armes de la relève ne soient interpellés à l’aéroport de Bamako et retenus depuis cette date par les autorités maliennes.
Le CEMGA a en outre, rappelé les péripéties du retour de 16 éléments de ce contingent, qui étaient restés dans le cantonnement situé en zone aéroportuaire en vue de passer les consignes à la relève. Il a révélé que ces éléments résiduels ont été expulsés par les autorités de Bamako trois jours après l’interpellation des 49 NSE du 8e contingent, et sommés de quitter le territoire avec un préavis de trois heures par un vol commercial d’Air Côte d’Ivoire. L’officier général a dit comprendre la frustration qu’ils ont ressentie à ce moment, d’être contraints d’abandonner leurs camarades, avant de les inviter au dépassement dans cet épisode douloureux, qui constituera bientôt une malheureuse parenthèse.
Sur cette question des 49 soldats de la 8e NSE, il a recommandé la résilience à l’ensemble des militaires, face au préjudice moral que pourrait constituer l’absence de leurs compagnons depuis plus d’un mois. Il les a notamment invités à continuer de servir avec un engagement égal, loin des dits, écrits et effets d’annonce qui sont régulièrement assénés sur cette affaire. Puis de préciser : «… nous devons continuer de faire confiance à l’action diplomatique, vous devez continuer de nous faire confiance, à faire confiance aux autorités politiques ; nos camarades n’ont pas été reniés et ils ne seront jamais l’objet d’abandon… »
Ce sont des hommes et femmes déterminés à surmonter cette mauvaise passe qui se sont retrouvés autour d’un petit déjeuner de cohésion en clôture de ces grandes couleurs.
Abdel-Habib Dagnogo avec Sercom