Accusée de pratiquer la polyandrie :La communauté mauritanienne marque son désappointement
La communauté mauritanienne vivant en Côte d’Ivoire n’est pas du tout contente, en ce moment. Elle s’offusque des accusations et propos quasi diffamatoires à son encontre, tenues sur le plateau de la Nouvelle Chaine Ivoirienne (NCI).Sur ladite chaine, Francois Yoman , se présentant comme coach et influenceur estime que les Mauritaniens pratiquent la polyandrie. Toute chose qui suscite l’ire de la communauté mauritanienne vivant tant en Côte d’Ivoire que dans d’autres pays. Pour donner la réplique et clarifier les choses, Mohamed Ibrahima , Président du Réseau des boutiques mauritaniennes et qui excelle dans l’événementiel a rencontré la presse, à son domicile. « Nous ne pouvons plus accepter que des gens qui sortent de nulle part, disent n’importe quoi sur les Mauritaniens et la Mauritanie. Il faut que cela s’arrête », fulmine t-il. Pour lui, les Mauritaniens mettent au cœur de toutes leurs attentions la femme et ne sont pas polygames car étant de gros jaloux. « Nous n’acceptons jamais la polygamie, à plus forte raison la polyandrie. Nous sommes une société où nous accordons une place de choix à la dignité de la femme », assure t-il. Pour Mohamed Ibrahima, François Yoman avance des propos dénués de tout fondement et n’a pas pris la peine de s’informer sur la communauté mauritanienne. « Pis, l’influenceur a même dit que la Mauritanie est membre de l’Umoa et de la Cedeao. C’est donc dire qu’il ne connait rien à la Mauritanie. Il est mu par une volonté de lyncher une communauté et la livrer à la vindicte populaire », enfonce t-il. Bouraika Mariam, Ivoiro-Mauritanienne a , pour sa part, demandé que cessent les prismes déformants sous lesquels sont vus la communauté mauritanienne. « Cet influenceur doit répondre de ses actes. C’est tout un peuple qu’il a diffamé. Il faut que les uns et les autres se cultivent, un tout petit peu au lieu de jeter l’anathème sur tout un peuple. Le Mauritanien respecte la femme. Il n’est pas polygame quoique l’Islam l’y autorise. Et nous ne connaissons pas la polyandrie » , coupe t-elle.
Vincent BOTY