Infrastructures / Nouvelle voie d’Akouédo-Village : La fin des travaux est-elle compromise ?
C’est le 2 septembre prochain que prennent, en principe, officiellement fin, les travaux de bitumage de la voie d’accès à Akouédo-Village par le carrefour Palmeraie (« Après barrage »). Et le chantier connait un taux d’exécution de 96%, a-t-on appris. Tout porte à croire que, désormais, plus aucune entrave ne pourrait ralentir ou empêcher le projet, en finition de s’achever. Sauf que, lors d’un récent passage sur la voie en construction, on a pu constater qu’il pourrait être difficile de respecter le délai de livraison.
Une situation, selon une source proche du dossier, qui est due à l’existence de plusieurs aléas. D’abord, le déplacement des réseaux électriques au « rond-point Bon prix », jonction de la deuxième et troisième partie du projet, en provenance de l’ancien camp militaire (d’Akouédo), était censé s’achever le 23 mai. Cela n’a pas été le cas. Parce que le sous-traitant n’a pas pu tenir le délai. C’est ce que nous a confié notre interlocuteur. Une autre date, en l’occurrence, le 5 juin a été proposée. Cette date, non plus, n’a pu être respectée. C’est finalement, autour du 23 juillet que le sous-traitant a pu déplacer ce réseau.
Mais, manque de pot, au moment où l’entreprise en charge des travaux de bitumage allait reprendre le chantier, là où le réseau électrique venait d’être déplacé, plusieurs autres câbles « non identifiés, au préalable », dont l’un doté d’une charge de 15 000 volts, sont découverts dans le même périmètre. Pis, il y aurait même eu, 2 explosions provenant de ce point électrique, sans qu’on ne sache ce qui a réellement provoqué ces détonations.
De quoi, naturellement à susciter des inquiétudes et provoquer l’arrêt des travaux en cet endroit précis. Il y a aussi que, des câbles d’un opérateur de téléphonie y ont également été trouvés quoique, ces derniers, n’empêchaient pas la poursuite du projet. En plus du câble de téléphonie, des câbles électriques ont également été repérés, au cours de l’aménagement de l’entrée de la cité Lauriers 9 » où un réceptacle (regard) doit être fait pour récupérer l’eau. Les travaux ont été stoppés, à ce niveau.
Pour en revenir à la situation au niveau du « rond-point Bon prix », il faut souligner que, la découverte de nouveaux câbles électriques présentant des risques d’électrocution a fait que le périmètre a été balisé et délaissé, en attendant qu’une solution définitive soit trouvée. Pendant ce temps, l’échéance pour la livraison de l’ouvrage arrive à grands pas.
En l’état actuel des choses, « le marché de déplacements de réseaux ayant été déjà actualisé, c’est la compagnie nationale d’électricité qui doit réagir », explique notre source qui précise qu’une équipe est déjà passée sur le chantier pour faire un état des lieux ; mais, « depuis lors, plus rien ».
Notre interlocuteur assure que, pareille situation n’avantage pas l’entreprise Mondial Logistics, qui a en charge, la construction du tronçon ; parce que, « nous voulions vite finir ». Mais, actuellement, se désole-t-il, « on paie des salaires en l’air et on perd des chances de gagner d’autres projets, ailleurs ».
Le projet, dans son évolution, a atteint le « grand dalot » où il prend fin. Concernant l’état des travaux, il faut dire que, la construction du pont est achevée. La pose du bitume, dans l’ensemble, est réalisée « à près de 98% », favorisant un trafic routier, dans les deux sens. Toutefois, les ouvriers gardent un œil sur le « rond-point Bon prix ». La zone non asphaltée, à cause des câbles électriques est, « à chaque fois » reprofilée et compactée, en raison de l’intensité de la circulation.
Le projet de 2x2voies s’étend entre le carrefour Palmeraie (à partir du bd François Mitterrand) jusqu’à la fin initiale du projet, au niveau du grand dalot, en direction de Bingerville, en passant par l’ancien camp militaire et Akouédo-Village, sur 6,5km. Les travaux ont été lancés en août 2020 pour 24 mois. Mais, plusieurs faits ou situations inattendus comme la découverte de câbles non identifiés au préalable, ont fait ralentir ou arrêter temporairement le projet.
Mathias Kouamé