Lutte contre les crimes économiques et financiers : Une trentaine de journalistes de la sous-région outillés par le GIABA
A l’initiative du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), soutenu par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), un Atelier régional de formation sur le journalisme d’investigation sur les crimes économiques et financiers à l’intention d’une trentaine de journalistes de pays-membres de la CEDEAO se tient sur 3 jours à Assinie (Sud-est), A l’ouverture, le mardi 2 août, lisant le discours du Ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Amadou Coulibaly, le président du Centif-CI, le Colonel-Major, Idrissa Touré, citant la Haute autorité pour la Bonne Gouvernance (HABG), les crimes économiques et financiers ont fait perdre à l’économie ivoirienne, en 2019, 1400 milliards FCFA. Soit, 4% du PIB et 64% du service de la dette. Pire, a poursuivi le correspondant national du GIABA, la corruption est une « infraction sous-jacente au blanchiment des capitaux ». Dès lors la lutte contre ces différents fléaux, a-t-il rappelé, sont les grands chantiers ouverts par le Président de la République.
En clair, la Côte d’Ivoire prend une part active dans ce combat, particulièrement, au niveau régional. Pour finir, il a souligné que la présence activité, après une autre, similaire, à Accra en février dernier, « confirme, encore une fois, l’initiative prise depuis 2009 par le GIABA, de mobiliser chaque année, les médias par le biais des programmes de formation et de sensibilisation, afin de faciliter la compréhension des journalistes sur les questions liées à la LBC/FT. Au nom du tout nouveau DG du GIABA, Edwin Woryonwon Harry Jr, le gestionnaire du Centre d’information du groupe de Lagos, Timothy Melaye a exprimé sa gratitude au gouvernement ivoirien pour tous les appuis apportés, en vue de faciliter la tenue de cet atelier et le bon séjour des participants. Il en a profité pour rappeler que l’institution dispose dans chaque pays, de grands relais qui sont de « grands appuis » pour le combat, en vue d’un environnement « libre » de blanchiment de capitaux et « favorable » à l’édification de la paix. Plusieurs thématiques ont permis aux experts désignés d’aider à renforcer les capacités des participants. « Comprendre le rôle, le mandat et la mission du GIABA comme initiative régionale » ; « Introduction aux normes internationales de LBC/FT » ; « Cadre théorique du journalisme d’investigation » ; « Comprendre l’évaluation nationale des risques de blanchiment et de financement du terrorisme (panel) ». Plusieurs sessions seront également à l’ordre du jour, en marge de la seconde journée. On citera, notamment, « Ressources pour les journalistes d’investigation et outils numériques d’investigation » ; « Traitement des sources dans le journalisme d’investigation : créer la confiance et favoriser la coopération (Réseau régional des journalistes d’investigation de LBC/FT) » ; « L’éthique dans le journalisme d’investigation ».
Mathias Kouamé