Soldats ivoiriens détenus au Mali: Zadi Djédjé appelle à un sursaut national
Détenus depuis le 10 juillet dernier par la junte malienne au Mali, la situation des 49 soldats ivoiriens n’a guère évolué. Ainsi des voix s’élèvent en vue de trouver une solution à la détention des éléments de Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI). Le président de l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (AID), Zadi Djédjé est de ceux-là.
Lors d‘une conférence de presse animée ce mardi 02 août 2022 à la Maison de la presse à Abidjan-Plateau, le président de l’AID a appelé la population ivoirienne à un sursaut national. « Il s’agit de l’image de notre nation qui est en jeu. Il faut se lever, car il s’agit de notre Côte d’Ivoire. Je lance un appel à toute la population ivoirienne à un sursaut national pour la libération de nos soldats », a-t-il appelé.
Zadi Djédjé, qui a été membre de la galaxie patriotique dans les années 2000-2010, a demandé à toute la classe politique ainsi que la société civile à faire front contre ce qui se passe du côté du pays frère, le Mali. Face à des réticences de certains Ivoiriens, le président de l’AID se « demande où est passé le patriotisme » dans son pays.
« Je constate que le Patriotisme est à géométrie variable dans notre pays, la Côte d’Ivoire. L’attitude de certains Ivoiriens est l’occasion de constater avec beaucoup de tristesse que le Patriotisme pour certains Ivoiriens, c’est uniquement lorsqu’ils sont au pouvoir. Les militants de l’opposition se réjouissent sur les médias traditionnels et les réseaux sociaux de voir des militaires ivoiriens captifs des brigands de Bamako, juste parce que cette affaire embarrasserait le régime Ouattara. Il faut vraiment avoir des dysfonctionnements », a-t-il constaté.
Pour lui, au-delà des divergences politiques, l’armée est sacrée, et aucune raison ne devrait amener un Ivoirien digne à éprouver la moindre sympathie pour un régime qui détient en otage leurs soldats. La logique et le bon sens, à l’en croire, ne voudraient que la condamnation de cette prise d’otage et l’exigence de la libération sans délai et sans condition.
« Il n’y a pas de soldats Gbagbo, Bédié, Alassane, Mabri, Blé Goudé…Ils sont républicains…Nous invitons donc le régime malien à plus de sagesse dans les relations avec ses voisins. Pour nous, il s’agit d’une prise d’otage et du chantage, avec les revendications récentes que nous lisons çà et là ».
A noter qu’Ils avaient été considérés comme des mercenaires tendant à renverser le régime militaire dirigé par Assimi Goïta, l’homme fort du Mali. Depuis, Ils sont désormais identifiés comme des soldats ivoiriens en situation irrégulière au pays de Modibo Kéita.
Hilaire Gueby