Constructions anarchiques/Après la démolition de sa villa : Un propriétaire cri à l’erreur, et appelle à l’indulgence des autorités compétentes
Construite sans ACD sur le lotissement ‘’Oribat 40 hectares’’ à Abatta (commune de Bingerville) lot 423 ilot 37, la villa duplex R+1 d’un promoteur immobilier, qui a voulu garder l’anonymat, a été récemment rendu en poussière par les engins du ministère de tutelle. Ainsi, par le truchement de son conseiller juridique en la personne de Maître Babo Roméo, la victime a appelé à l’indulgence des autorités compétences, afin de trouver une solution à sa situation.
C’était au cours d’une conférence de presse, le vendredi 22 juillet dernier, au cabinet du porte-parole de la victime sis à Cocody-Angré. « Nous sollicitons l’indulgence des autorités, en vue de réaliser que cette décision qui a été appliquée pourrait constituer une erreur, et de contacter si possible la victime en vue de la réparation du tort ou de réduire les souffrances de celle-ci. Nous souhaitons qu’il y ait un rapprochement des parties, pour qu’une solution plus apaisée soit trouvée dans le sens d’un règlement à l’amiable », a lancé Me Babo. Espérant que ce cri du cœur sera entendu en vue d’aider la victime.
En effet, selon le porte-parole de la victime, en raison d’un litige foncier sur ledit lotissement entre les propriétaires terriens du village d’Abatta et l’entreprise ‘’Oribat’’ en 2015, le service juridique de la tutelle avait notifié qu’aucun ACD ou permis de construire ne pouvait être délivré à quiconque, encore moins à la victime. Ce fait suppose « clairement », pour Me Babo Roméo, que tous ceux qui ont construit dans la zone ne disposent d’aucun permis de construire. « Pourquoi tolérer les autres constructions connexes et n’admettre la démolition que d’une seule ? », a interrogé Me Babo.
Pour lui, il y a « deux poids deux mesures », tout en évoquant le viol du « principe de l’égal traitement des administrés ». « La victime estime qu’il y a erreur et injustice, car aucun acte ne pouvait être délivré à un propriétaire ou occupant par le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme », a indiqué le conseiller juridique. Qui pense que les autorités qui ont pris cette décision de démolition n’ont pas été suffisamment informées de la situation qui prévaut sur le site.
W. DeBongo