Relance économique post-Covid-19 : Le besoin de l’Afrique estimé à 424 milliards de dollars
Le président de la Banque Africaine de Développement, a plaidé, jeudi 07 juillet dernier, pour une réallocation de plus de droits de tirage spéciaux du FMI au continent africain. S’inquiétant par la même, d’une possible chute de 50% de la production agricole liée aux perturbations d’approvisionnement en engrais.
Dr Akinwumi Adesina qui s’exprimait sur une chaîne de radio (Bloomberg Radio), a estimé que « l’Afrique a besoin de 424 milliards de dollars cette année (2022) pour se remettre du choc économique provoqué par la crise sanitaire de covid-19 ».
Le président de la BAD a expliqué que ce montant « de 424 milliards de dollars » permettra aux Etats africains, « cette année, de gérer les ravages causés par la pandémie, qui a plongé 30 millions d’Africains dans la pauvreté extrême ».
Par ailleurs, il a évoqué la mise en œuvre d’un certain nombre d’actions afin de lénifier l’impact de la maladie sur les économies africaines. « Nous devons élargir l’espace budgétaire des pays africains. Nous devons nous attaquer à la question de la dette dans son intégralité. Vous ne pouvez pas courir vers le haut d’une colline en portant un sac de sable sur votre dos », a-t-il souligné. Avant de réitérer son plaidoyer en faveur de la réallocation de plus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI) au continent africain.
« Les DTS du FMI ont beaucoup aidé, mais l’Afrique a encore besoin que 150 milliards de dollars lui soient acheminés. Nous discutons avec les pays qui détiennent les DTS dans leurs réserves, et jusqu’à présent, nous avons reçu des signaux positifs de la part du Royaume-Uni et de la France, mais je ne peux pas vous donner une date précise à laquelle tout cela sera fait », a-t-il indiqué.
Le président de l’institution financière africaine a estimé que les perturbations des chaînes d’approvisionnement en engrais consécutives au conflit russo-ukrainien pourraient « provoquer une chute de 50% de la production agricole du continent, et engendrer une crise alimentaire généralisée ».
Abdel-Habib Dagnogo