Secteur du transit : Les transitaires appellent l’Etat au secours
« Le secteur du transit se porte très mal ». C’est en ces termes que le secrétaire général de l’Organisation patronale des commissionnaires en douane agréés de Côte d’Ivoire (OPCDACI), Joseph Mandji a décrit la situation que traversent les transitaires. C’était au cours d’une conférence tenue dernièrement, au siège de cette organisation patronale sis à Treichville.
En quête de solution aux difficultés qui minent ce secteur, l’OPCDACI a lancé, par la voix de son SG, un cri de cœur aux autorités compétentes en général et en particulier à la direction générale de la douane. « Nous attendons des autorités une certaine flexibilité par rapport à notre secteur. Nous sollicitons également qu’elles mettent à notre disposition un fonds afin de nous aider dans nos différentes opérations dans la mesure où les marchés sont généralement en appel d’offres. En somme, nous avons vraiment besoin d’aide », a lancé M. Mandji. Selon Joseph Mandji, la satisfaction de ces doléances permettra de trouver des solutions pratiques et adaptées tenant compte de la réalité des PME de ce secteur d’activité et de leur survie.
À en croire le SG de l’OPCDACI, la difficile situation que vit le secteur du transit est notamment la conséquence du décret n°2017-792 du 06 décembre 2017, portant limitation de l’âge des véhicules d’occasion importés en Côte d’Ivoire. « L’importation de véhicules d’occasion représentait plus de 50% de notre chiffre d’affaires. Mais cette activité a été fortement ralentie par le décret sur la limitation de l’âge des véhicules d’occasion importés. Avant, si une maison de transit pouvait tirer 50 voitures par jour. Aujourd’hui avec cette mesure, elle ne peut plus tirer même une. Les conteneurs viennent au compte-gouttes », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « La crise sanitaire liée au Covid-19 ; l’absence de financement bancaire au PME transit ; le non-respect par des agents de la douane des procédures de redressement, fixation d’amende et de suspension d’agrément, etc ; timide collaboration avec la douane ».
A noter qu’en tant qu’acteur clé et vital de collecte et de recouvrement des recettes douanières, l’OPCDACI s’est assignée entre autres, les missions de contrôle et de veille au respect et l’application de la règlementation en vigueur, etc.
Zéphirin Gohia