Développement de la filière Cajou : Voici les défis du Dr Adama Coulibaly, DG du CCA
A l’occasion de l’inauguration de l’unité de transformation de noix de cajou ‘‘DORADO IVORY’’, installée dans la commune de Toumodi, dans la région du Bélier (centre ivoirien, à 193,9 km d’Abidjan), le Directeur général du Conseil Coton Anacarde a décliné les principaux défis à relever. Cela, afin de booster cette filière devenue, aujourd’hui, plus qu’indispensable pour l’économie nationale mais et surtout pour l’amélioration des conditions de vie des producteurs et l’emploi des jeunes et des femmes en Côte d’Ivoire. C’était vendredi 08 juillet 2022, sur le site de cette usine, en présence du Premier ministre, Patrick Achi ; du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement Rural ainsi que de Souleymane Diarrassouba, ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME.
Si « la Côte d’Ivoire garde toujours sa position de premier producteur et exportateur mondial de Noix Brutes de Cajou (NBC) depuis 2015, avec 968 700 tonnes de noix brutes de cajou produites au terme de la campagne de 2021 », c’est certainement « grâce aux actions stratégiques du Gouvernement, sous la haute autorité du Président de la République Alassane Ouattara », a indiqué Dr Adama Coulibaly, DG du CCA. Pour qui, l’inauguration de l’usine de transformation de cajou ‘‘DORADO’’, ce jour, est « sans nul doute, le fruit des multiples efforts déployés depuis plusieurs années par l’Etat de Côte d’Ivoire en faveur du développement et de la compétitivité du secteur agricole en général et de la filière anacarde en particulier ».
Toutefois, a-t-il relevé, « le principal défi dans la filière anacarde réside dans la transformation afin de créer une valeur ajoutée locale plus accrue et permettre à la Côte d’Ivoire de passer, à terme, de pays exportateur de noix brutes de cajou à pays exportateur d’amandes, avec un taux prévisionnel de transformation de 50% à l’horizon 2025, contre 20% prévu au terme de la campagne 2022 ». A en croire le DG du CCA, dans sa politique d’atteinte de ces objectifs, son organe, en tant que « l’un des acteurs institutionnels majeurs de la filière, continue de jouer son rôle d’encadrement, d’encouragement, d’accompagnement et de conseil aussi bien auprès des unités de transformation existantes qu’auprès des investisseurs potentiels ». Dans cette dynamique, des actions ont déployées. Notamment « la mesure de subvention de la production des amandes en faveur des industries locales de transformation qui a été poursuivie au titre de la campagne 2021, tout comme l’approvisionnement en NBC des unités locales de transformation, avec un soutien financier important du Conseil ».
Outre cela, dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Promotion de Compétitivité de la Chaîne de valeur de l’Anacarde (PPCA) financé avec l’appui de la Banque Mondiale, « deux (02) plateformes industrielles dédiées à l’anacarde sont en cours d’aménagement à Korhogo et à Bondoukou et seront opérationnelles au cours de cette année 2022 ». Il est donc prévu, dans ce projet, « quatre (04) zones agro-industrielles dédiées à la transformation de l’anacarde », a-t-il expliqué. Puis de se réjouir que « toutes ces actions combinées ont contribué à hisser la Côte d’Ivoire au rang de 3ème exportateur mondial d’amandes de cajou après l’Inde et le Vietnam avec 137 000 tonnes ». Un volume qui certainement devrait être porté à « 180 000 tonnes au terme de cette campagne 2022 ».
L’autre défi majeur pour le Conseil Coton Anacarde à relever dans la filière « reste l’accès au marché international des amandes de qualité en provenance de la Côte d’Ivoire ». A ce niveau, Dr Adama Coulibaly et son Conseil ont engagé avec, l’appui du cabinet américain IVORY CASHEW, « un programme de certification internationale de l’ensemble des unités industrielles locales afin de faciliter l’accès direct des amandes de qualité d’origine Côte d’Ivoire au marché international ». Car sa vision sur l’avenir de la filière anacarde consiste à mettre résolument le cap la création d’une forte plus-value, profitable aux paysans qui sont le premier maillon de la chaine. Ensuite créer de la richesse et des emplois pour les jeunes et les femmes.
« Cette ambition, fort heureusement pour nous, bénéfice du soutien des plus hautes autorités de l’Etat, en l’occurrence le Président de la République qui a pris une ordonnance pour fixer des avantages complémentaires à ceux contenus dans le code des investissements en vue de renforcer les mesures incitatives en faveur des investisseurs. Le rassemblement de ce matin autour du démarrage officiel des activités de l’unité industrielle DORADO est, sans conteste, l’un des résultats palpables de la volonté politique clairement affichée par le Gouvernement de créer les conditions d’un développement optimal de l’industrie du cajou en Côte d’Ivoire mais également de renforcer l’écosystème du cajou afin de consolider le positionnement de la Côte d’Ivoire au niveau international », a salué Dr Adama Coulibaly.
Abdel-Habib Dagnogo