PACOGA / Mise en place d’une Structure de gouvernance métropolitaine : Un atelier pour étudier la faisabilité
Le PACOGA ou Projet d’intégration Port-Ville est une initiative du gouvernement ivoirien et de la Banque pour appuyer le développement urbain et durable du Grand Abidjan pour un coût global estimé à 217 milliards. Ledit projet comprend plusieurs composantes dont celle relative à la, « Planification urbaine, services et gouvernance » ou composante 1. C’est le cadre de sa mise en œuvre qu’a été initié, « l’atelier de restitution du diagnostic et d’analyse des scénarios de gouvernance du Grand Abidjan » tenu, récemment, à Cocody. Il faut au passage préciser que ledit atelier participe à l’exécution de la sous-composante 1.2 sur la gouvernance municipale et renforcement des capacités institutionnelles, à travers une assistance technique.
L’objectif général de cet atelier est selon les organisateurs, d’étudier la faisabilité de la mise en place d’une Structure de gouvernance métropolitaine (SGM) ; la réalisation de l’étude ayant été confiée au groupement Estella-Acadie-Bpl-Urbalion, après sélection pour 3 mois. Une activité qui s’est achevé le jeudi 9 avril, après 2 jours de travaux. A l’ouverture, le Ministre-Gouverneur, Robert Beugré Mambé a demandé de s’interroger : Est-ce qui n’est pas urbain peut servir ce qui est urbain ? ». Autrement dit, « Quelles sont les forces et faiblesses urbaines et rurales » et aussi, quelles sont les avantages de « faire grandir » Abidjan et les défis auxquels il faut faite face en apportant les « bonnes réponses » qui permettent « d’optimiser les capacités » de cet espace. Sans oublier d’évoquer entre autres, l’intérêt des populations qui au dire du Ministre-Gouverneur, se trouve dans l’amélioration des conditions de vie que ce grand espace peut apporter de par les capacités institutionnelles et financières que ledit espace va dégager.
Tout ce ceci, a souligné Robert Beugré Mambé, « va demander de la réflexion pour bien assoir l’instrument et lui donner les forces de sa capacité d’intervention sur le terrain ». Parce que, c’est un « vaste chantier qui s’offre à l’intelligence des Ivoiriens », a-t-il continué. Pour finir, il a indiqué que, « nous devons tout faire pour qu’on puisse tirer au maximum, profit de l’interaction que les instruments spacio du Grand Abidjan peut offrir à la Côte d’Ivoire ». Le Coordonnateur du PACOGA, Gilbert Ekpini qui avait à ses côtés, le Directeur général de la Décentralisation, a cependant fait noter que ce grand espace est confronté à « une absence de coordination des actions de développement, entre les différents acteurs du secteur urbain ». D’où selon lui, « l’enjeu de la gestion du territoire rural », à travers le renforcement de l’unification économique, culturelle et sociale pour plus d’efficacité dans le développement. Des autorités coutumières, le corps préfectoral, des représentants de ont également pris part à cette cérémonie.
Pour rappel, les autres composantes du Pacoga sont, Infrastructure de transport urbain. Ce pan permettra de réaliser plusieurs investissements en vue d’améliorer le flux de trafic à l’intérieur et autour d’Abidjan. Il s’agit de la réalisation de la section 2 de l’autoroute périphérique d’Abidjan (25 km) entre Anyama et le PK 24 de l’autoroute du Nord ; de la réhabilitation de certaines voies d’accès du Port et du carrefour Akwaba. Il y a aussi la composante, Services logistiques et compétitivité par rapport aux inefficacités dans les opérations portuaires et dans les chaînes de valeur du secteur logistique qui entravent la compétitivité de la ville d’Abidjan.
Notons aussi que, le Grand Abidjan (le District d’Abidjan et, Grand-Bassam, Bonoua, Anyama, Azaguié, Alépé, Brofodoumé, Bingerville, Songon, Dabou, Oghlwapo, Jacqueville) c’est près de 4mille km2 avec près de 7 millions d’habitants. Soit, un peu plus de 51% de la population urbaine ivoirienne et 25% de la population nationale.
Mathias Kouamé