Réserve de Dahlia fleurs / Face aux rumeurs de sa destruction : Le Ministère du Tourisme fait des précisions et rassure
Créée le 14 octobre 2004, la réserve naturelle partielle de Dahlia fleurs qui s’étend sur une superficie de 148 ha comprend 91 ha de forêt bien conservée ; 08 ha de forêt secondaire ; 15 espèces de mammifères ; 69 espèces d’oiseaux inventoriés.
Comme autres atouts, de ce domaine déclaré « d’utilité publique » par le décret n° 00895/MINEEF/ du 17 octobre 2007 avec la dénomination « Réserve naturelle Partielle », sa situation périurbaine peut susciter des randonnées journalières ; la réserve est située dans une région à fort potentiel touristique; le relief peu accidenté, facilite les randonnées pédestres ; la diversité de végétation est favorable à la recherche scientifique ;
C’est cette aire géographique, un joyau qui est aisément accessible par l’ancienne route nationale de Bingerville qui, depuis plusieurs heures, cristallise les débats sur les réseaux sociaux. Des informations, tendant à faire croire que la Réserve naturelle «serait détruite au profit d’un projet de construction d’un réceptif hôtelier » circulent abondamment depuis le mardi 24 mai, fait constater un communiqué signé du Ministre du Tourisme, Siandou Fofana dont une copie nous a été transférée. La même note rendue public, le lendemain des faits : c’est-à-dire, mercredi, précise que, la « polémique » est partie de la publication d’un média en ligne sur le sujet et qui a suscité « une levée de boucliers » des internautes. Même s’il en est rien, le Ministre du Tourisme considère plutôt que la situation résultant de la controverse le conforte dans sa conviction que les populations ivoiriennes « attachent du prix, à la fois à l’écosystème touristique et à la cause environnementale » ; surtout que les lampions viennent, à peine de s’éteindre sur la Cop 15 de la Convention des Nations Unies, consacrée à la lutte contre la désertification et la sècheresse.
En réalité, les faits, c’est que, « dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Sublime Côte d’Ivoire et conformément aux priorités du Programme Cadre de Gestion des Aires Protégées de Côte d’Ivoire, le Ministère du Tourisme envisage la mise en œuvre d’un Projet d’aménagement et de valorisation touristique de la Réserve naturelle Dalhiafleur », peut-on lire.
Mieux, « C’est un projet écologique et intégré à la nature qui vise essentiellement la mise en valeur touristique du site en y intégrant intelligemment des modules écologiques qui contribueront à donner une vie à la Réserve et à la protéger de la pression urbaine » afin que, « à terme », grâce à ce projet, on obtienne, un Complexe qui devrait intégrer un réceptif écologique, un parc animalier, un circuit d’écotourisme, une Maison de l’Environnement et des sites de loisirs ».
En somme, peut-on encore, « Le projet est conçu pour être réalisé en tenant compte des principes fondamentaux du Développement Durable en rapport avec le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, l’Office ivoirien des Parcs et Réserves, l’Agence Nationale De l’Environnement ainsi que toutes les autres parties prenantes. »
Le Ministère du Tourisme se dut donc « solidaire » de l’inquiétude des populations, quant à la préservation des différents Parcs nationaux et Réserves naturelles de notre pays. En même temps, il fait comprendre que le Groupe ACCOR « n’est pas porteur du projet », quoique, du côté du 19ème étage du Postel 2001, on admet que des pourparlers préliminaires avaient été engagés avec ce groupe. L’idée était de permettre son intervention à la phase d’exploitation du projet. En clair, Aussi, la Réserve naturelle de Dahliafleur « n’a été ni concédée, ni vendue à un opérateur », rassure le Ministère qui indique par ailleurs que, des services se tiennent à disposition de tous pour de plus amples informations sur ce projet.
Mathias Kouamé