Recherche agricole internationale
La BAD et des ministres de l’Agriculture en conclave à Abidjan
- Adjoumani : « L’Afrique se doit de renforcer son dispositif scientifique»
Plusieurs ministres en charge de l’Agriculture en Afrique prennent part depuis, hier à Abidjan, à une session de haut niveau aux côtés du Président du Groupe de la BAD, Dr. Akinwumi Adesinaainsi que de plusieurs experts de la communauté scientifique africaine, sur la réforme du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR). Au nombre de ceux-ci, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, KobénanKouassi Adjoumani qui a transmis les salutations du Président Alassane Ouattara avant de rappeler que cette rencontre de haut niveau s’inscrit dans le processus de réforme engagé en amont par CGIAR. « Ce processus de réforme a été dénommé ‘’One CGIAR’’. Il a pour but de faire évoluer les objectifs de recherche attendus, en fonction du contexte actuel marqué par le réchauffement climatique, la sécheresse, la désertification, la situation sécuritaire en Ukraine, ainsi que l’apparition de nouveaux fléaux et leurs lots de conséquences désastreuses sur l’alimentation et la nutrition en Afrique »,a situé le ministre d’Etat. Ajoutant que la première série de consultations qui a eu lieu entre le ‘’One CGIAR’’ et les institutions africaines, sous la supervision de la Banque Africaine de Développement, a rencontré l’adhésion de plusieurs décideurs politiques, chercheurs et organisations paysannes. Poursuivant, le ministre d’Etat Adjoumani a souligné que cette adhésion massive marque l’intérêt de la communauté africaine pour la recherche scientifique, notamment dans le domaine de la sécurité alimentaire ; car celle-ci permet de disposer d’outils technologiques innovants capables de renforcer la résilience des populations face aux différents fléaux qui les menacent. De l’aveu de KobénanKouassi Adjoumani, ‘’l’Afrique se doit donc de renforcer son dispositif scientifique pour proposer des réponses à la hauteur des défis de sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’énergie et de gestion durable des écosystèmes’’. Par ailleurs, a relevé le ministre d’Etat, l’implication des décideurs au plus haut niveau au processus de réforme engagé par le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale est un gage de succès. « Aussi, tenant compte des conclusions de la première série de consultations entre le ‘’One CGIAR’’ et les institutions africaines (Abidjan 1) d’une part, et de celles de la réunion technique d’ ‘’Abidjan 2’’, à laquelle est inscrite cette séance de Haut niveau d’autre part, il apparaît que le ‘’One CGIAR’’ jouera un rôle prépondérant dans le processus de transformation et d’amélioration du système de recherche et d’innovation agricoles du continent, pour améliorer les performances et la réactivité de ce dernier », s’est-il persuadé avant de se convaincre que la formulation du ‘’One CGIAR’’ prendra en compte les principales préoccupations du continent africain, le développement et le renforcement des Systèmes nationaux de recherche scientifique et des CGIAR actuels.
G. De Gnamien
Légende :