Elevage et Aquaculture: Sidi Touré exhorte les Ivoiriens à s’y intéresser
Le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, a invité les Ivoiriens à s’intéresser davantage au secteur de l’élevage et à l’aquaculture. C’était à l’occasion d’échanges avec la presse organisés par l’Union des journalistes de Côte d’Ivoire à la maison de la Presse, sise à Abidjan-Plateau, le jeudi 19 mai 2022.
Selon le ministre, seul l’élevage permettra de résoudre la question de l’autosuffisance en protéines animales et halieutiques. En matière halieutique, par exemple, la pêche naturelle ne permet de fournir qu’environ 105 000 tonnes par an « alors que nous consommons 600 000 tonnes. Donc une production d’environ 17% qui en réalité, est très insuffisante ». C’est pourquoi il a invité les Ivoiriens à s’intéresser à ce secteur d’activité qui, en réalité, « est le prochain café-cacao de la Côte d’Ivoire ».
D’ailleurs, Sidi Touré a annoncé le lancement très prochain de l’un des programmes importants en matière aquacole. « Nous allons donc lancer la semaine prochaine le PSTACI qui est réponse viable et fiable pour faire face à la production suffisante de poissons. Nous appelons les Ivoiriens à s’intéresser au secteur de la production halieutiques parce que c’est un secteur porteur et d’avenir. Nous entendons créer les conditions de formation parce que seule la formation peut permettre de maîtriser l’ensemble des contours de l’élevage tant dans le secteur animal que halieutique. Ensuite les financer par secteur », a-t-il indiqué.
Selon Sidi Touré, « Ce sont près de 400 milliards FCFA de devises que nous injectons dans l’importation des protéines animales et halieutiques ». Lesquelles devises « peuvent être utilisées pour financer la production locale ».
Répondant la question de la lutte contre la piraterie maritime, le ministre a fait savoir que des solutions seront trouvées et « nous avons suffisamment de moyens pour contrer cela ».
Revenant sur le problème de la transhumance, Sidi Touré a indiqué qu’aujourd’hui, « il faut développer des stratégies pour la sédentarisation des bétails. Nous avons pris des textes, une cinquantaine environ et pour lesquels une quinzaine a été adoptés en conseil des ministres. Ce qui permettra de réguler cette problématique de gestion des pâturages de sorte à éviter les problèmes en agriculteurs et éleveurs ».
Sur le thon, il s’est voulu rassurant. « Aucune pénurie n’a été enregistrée. Le gouvernement a pris des mesures pour réguler le secteur et toutes les dispositions ont été prises en vue de l’application intégrale de ces mesures », a-t-il rassuré.
Faisant le point de ses visites au Brésil, Sidi Touré a expliqué que celles-ci ont pour objectif de faire cas d’école de ce pays en Côte d’Ivoire en « matière de technologie, de production et de gestion des secteurs animaux et halieutiques. L’objectif est de créer des conditions visant à améliorer la productivité de la Côte d’Ivoire et partant, de créer de l’emploi au profit des jeunes Ivoiriens ». Car pour lui, « nous avons l’obligation historique conjoncturelle pour adresser une sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire. Le ministère a donc un rôle fondamental à jouer dans cette sécurité. La PONADEPA pour 1049 milliards FCFA reste un des programmes pour adresser cette réponse. 60% de cet investissement sont attendus du secteur privé. Les conditions sont réunies pour atteindre cet objectif en Côte d’Ivoire ».
Abdel-Habib Dagnogo