Lutte contre le terrorisme: à la Cédéao, une réunion des chefs d’état-major sans le Mali
La réunion extraordinaire aura duré deux jours. Les chefs d’état-major des pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont retrouvés jeudi 5 et vendredi 6 mai à Accra. Leur mission : travailler au renforcement de la coopération entre États afin de lutter contre l’insécurité grandissante en Afrique de l’Ouest.
Malgré leur suspension des instances de la Cédéao, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée avaient été conviés à ce rendez-vous. Au final, seul le représentant malien a fait défaut.
« La contribution des uns et des autres a permis de prendre un nouvel élan dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », a déclaré le général Francis Béhanzin, commissaire des Affaires politiques, paix et sécurité au sein de l’organisation sous-régionale, en clôture de ces travaux, sans donner plus de détails.
Que retenir alors de ces deux jours d’échange ? Qu’ « aucun pays côtier n’est en ce moment à l’abri d’une attaque jihadiste. Aucun pays n’est plus menacé qu’un autre. Mais tous les pays aujourd’hui sont sous la menace d’attaques de groupes armés terroristes », assure le général Lassina Doumbia, le chef d’État-major des armées de Côte d’Ivoire.
Le chef d’État-major des armées de Côte d’Ivoire estime aussi : « Il nous appartient premièrement que chacun, sur son territoire, prenne des mesures pour le défendre, et ensuite que nous mettions en place un mécanisme de coordination entre nos différentes armées pour être en mesure de sécuriser nos territoires et de venir en appui aux pays qui font déjà face aux groupes armés terroristes. Et cette réunion nous a évidemment permis d’avancer dans ce sens-là ».
« Avoir une approche globale ».
Pour lui, la réponse ne peut pas être uniquement militaire. « Il ne s’agit pas seulement de combattre. Mais il s’agit d’avoir une approche globale », estime-t-il.
« Indépendamment de l’action militaire, plusieurs autres actions doivent être menées dans ces zones que nous considérons comme des zones de vulnérabilité, notamment une présence de plus en plus accrue de l’État, un soutien de plus en plus effectif au profit des populations de sorte à réduire toutes les vulnérabilités que ces groupes jihadistes peuvent exploiter pour enrôler les populations locales », assure le général Lassina Doumbia.
Rfi