Football/ Après plus d’un an de normalisation: Dao Gabala fait le bilan de sa gestion!
Dao Gabala , la présidente du Comité de normalisation, était face à la presse ce mardi 3 mai 2022 dans les jardins de la Fédération Ivoirienne de Football à Treichville ( Abidjan) pour faire le bilan de sa mission.
» On avait 4 missions »
Nous avons pris fonction en janvier 2021. Il y avait plusieurs chantiers à examiner pour trouver des solutions . Nous avons lancé le championnat qui était arrêté en raison de la covid et de la normalisation. Le championnat à bien fonctionné même si c’était difficile à cause de s’est. Nous avons lancé presque tous les championnats y compris le football féminin durant la 1ère année. La seconde année, nous étions préoccupé par les élections mais nous avons lancé la Ligue 1, la Ligue 2 et la D3 va bientôt commencer. Nous avions déjà discuté avec la D3 du début de son championnat.
Concernant les équipes nationales , nous avons eu une place honorable. On aurait pu aller loin . C’est la loi du football. Pour les A, le parcours était en dents de scie. Nous n’avons pas atteint les objectifs assignés qui étaient d’aller le plus loin possible, en quarts de finale par exemple et se qualifier à la Coupe du monde. Cela n’a pas été le cas. Mais notre équipe n’a pas démérité car notre seule défaite, c’était face aux Cameroun. Le parcours a été exceptionnel en qualification mais s’est mal terminé. Le reste depend de l’encadrement et de la qualité du sélectionneur. Nous ne sommes jamais intervenus dans le choix des joueurs, nous ne l’avons jamais influencé. Tout ce dont il avait besoin matériellement lui a été donné. On faisait avec lui le debriefing des matches avec lui. Nous lui avons certes fait des remarques mais c’est lui le sélectionneur. Pour l’équipe féminine, les filles, en A, n’ont pu se qualifier pour les éliminatoires de la CAN 2022. Pour nos équipes, je dirais mission accomplie.
On avait 4 missions et parmi celles-là il y avait assurer la gestion courante, il etait important de faire faire un audit de l’état des lieux. On ne les a pas publiés parce que nous avons respecté les textes a savoir les clubs, le ministère de tutelle, la présidence, la CAF et la FIFA. C’est à ceux qui les ont reçus, les destinataires, ou ceux qui les sont demandés de prendre les mesures qui s’en suivent et faire ce qu’il faut en faire. Les personnes qui devaient avoir les audits les ont eus. Nous ne les avons pas fait fuiter. Le cabinet qui a fait l’audit a fait un communiqué pour dire que le résumé qui a fuité n’est pas deux parce que ça ne reflétait pas leurs idées. Sinon, il n’a pas dit que le résumé ou ce qui a été dit dedans est faux . Il y a une nuance.
Les nouveaux textes nous ont apporté l’ouverture démocratique dont des commissions indépendantes par exemple. Les parrainages étaient un point pour permettre à tout le monde de candidater . Les textes aussi permettent aussi désormais la transparence.
« Du dossier Africa Sports »
Les difficultés rencontrées ont été entre autres l’Africa Sports. Nous avons bataillé pour que l’Africa retrouve sa stabilité. On espère que ça va maintenant.
Nous avons des difficultés dans la programmation des matchs . Il y en a eues aussi lors du toilettage des textes. Le Professeur Bléou a eu des problèmes avec les clubs votants et même avec les clubs de District et de Régionales également. C’était assez poignant .
« Idriss Diallo définitivement élu mais… »
Le 22 avril, à Yamoussoukro, l’enquête d’intégrité est quelque chose d’incontournable. Il y avait un groupe qui voulait qu’on s’abstienne de cette enquête. Mais elle a été votée. Et chaque chaque candidat a rempli le formulaire FIFA . N’oublions envoyé les pièces de tous les candidats à la FIFA. Le 22 avril, la FIFA et la CAF nous ont dit que l’enquête d’intégrité ne serait que pour les membres du Comité exécutif après les élections. Pour les candidats, ils devaient être donnés la veille de l’élection. On le leur a dit. On cherchait les scénarios pour donner les résultats aux candidats quand on reçoit des coups de téléphone de certaines autorités pour dire que la Côte d’Ivoire est en feu. On ne comprenait rien. Ça s’est passé devant la FIFA , devant la CAF, devant les trois (3). On nous apprend alors qu’un des candidats dit qu’on s’est reuni pour l’exclure de la compétition et que ça n’allait pas se passer comme ça. Le représentant de la FIFA était étonné. On nous a même dit de suspendre l’assemblée générale du 23 avril. Le monsieur de la FIFA dit si cette assemblée n’a pas lieu, la Côte d’Ivoire sera suspendue. Le représentant de la FIFA a dit à celui qui a créé la zizanie de régler le desordre instauré . Le gouvernement a alors dit de protéger l’assemblée et que sa suspension est levée. Nous n’avions aucune volonté d’exclure un candidat. Nous avons pris la décision de laisser les 3 candidats concourrir. La décision avait été prise depuis. On l’a annoncé aux 3 candidats dans le courant de la journée. L’élection du président n’est pas sous réserve mais les membres du Comex si, ils attendent l’enquête d’intégrité. IDRISS Diallo est définitivement élu .
Le temps est à la conjugaison des efforts. Il faut que les présidents de clubs regardent l’intérêt du football pour avancer. Le nouveau président ne peut travailler sans les autres. Il ne faut pas arrêter de travailler…Il faut l’union autour du football ivoirien. Pas autour d’un individu car les individus passent mais autour du sport roi. Il faut savoir que la FIF a un impact sur les citoyens ivoiriens. Il faut que la FIF soit un modèle de management, de gestion des équipes…Il faut qu’elle soit transparente. Plus c’est transparent, plus les gens ont des choses à dire. Il faut que le personnel de la FIF se dise qu’on est personnel de la Fédération parce qu’on rend service au football et pas à un individu.
Ce qui s’est passé au Champroux dimanche est déplorable. Mais c’était prévisible. Il faut de la discipline. Nous voulons des Stades pleins mais dans la discipline. J’ai fait des Stades en Europe et j’ai vu que les supporters sont éduqués à supporter. Je suis heureuse de partir. Quand les gens sont partis au TAS, l’un des arguments qui les a fait échouer c’était que si on met une normalisation en place, les membres ne voudront pas partir. Je ne suis pas passionné de foot. Le foot est un monde de déraison où on m’a demandé de mettre un peu de raison. La normalisation a été une expérience humaine mais aussi spirituelle. C’était une très belle expérience. Un manguier qui ne porte pas de fruits ne reçoit pas de jets de cailloux. J’ai donc supporté tout grâce à ma foi en Dieu. J’ai tenu à cause de ma foi, de ma famille et ceux qui m’ont accompagné. La 3e chose qui a faut que j’ai été resiliente, c’est pour les femmes . En tant que femme leader, toutes les femmes me regardaient. Elles prenaient les coups que je prenais. Je n’ai jamais pensé jeter l’éponge. Tous les dossiers en cours seront remis demain dont les dossiers concernant les finances, les textes et le dossier brûlant de l’équipe nationale et du Cocan. Il y a beaucoup de travail mais plus rien ne sera comme avant.
« Les 81 ont refusé l’intégration des clubs amateurs »
Nous avons essayé d’intégrer les clubs amateurs qui sont 512 mais l’assemblée générale a dit non. Nous voulions qu’ils aient au moins des représentants au niveau du vote car 81 membres ne peuvent pas seuls décider du sort de plus de 500 autres. Le prochain comité exécutif doit s’en charger quand nous ne serons plus là. Nous ne sommes pas responsables de la descente de l’Africa Sports. Le joueur est la pièce maîtresse du football donc il a besoin de toutes les attentions. Nous avons recommandé de fixer un prix plancher même avec la vente des joueurs sur le plan local . Il faut cela pour mettre notre championnat en valeur.
Il y a trop de déraison injustifiée dans le foot. Si on me disait de faire le point après tout, je dirai que les Ivoiriens ne s’aiment pas. Quand je vois des Sénégalais malgré tout parler du Sénégal, ils aiment leur pays. Les Ivoiriens n’ont pas le patriotisme qu’ils devaient avoir. C’est un patriotisme alimentaire. Quand on aime son pays, on le prend avec ce qui est beau et moins beau. L’équipe nationale est mon coup de cœur, ils ont le vrai patriotisme. J’ai appris à aimer le foot féminin. Je n’avais jamais regardé un match de foot féminin. J’adore leur passion.
Mariam Dao Gabala, Presidente du CN-FIF