FIF/ Après son élection: Les gros chantiers qui attendent Idriss Diallo
Idriss Diallo a été élu samedi dernier à la tête de la Fédération ivoirienne de football. Après cette élection, beaucoup de défis se dressent devant lui.
Yacine Idriss Diallo le président de la Fédération ivoirienne de football. Il a été élu samedi dernier à Yamoussoukro. Cette élection met fin à plusieurs années de crise et de soubresauts. Après cette l’heure est au respect des engagements.
Rassemblement des acteurs, un gros défi à relever
Le premier chantier du président Yacine Idriss Diallo est le rassemblement des acteurs du football. En effet, les acteurs du football ivoirien sont divisés depuis plusieurs années. Cela a conduit à la naissance du GX depuis 2017. Une crise qui a débouché sur la mise en place du comité de normalisation par la Fédération ivoirienne de football association (FIFA). Pendant le mandat de ce comité dirigé par Mariam Dao Gabala, l’on a connu plusieurs affrontements de clans. Notamment, le camp du comité exécutif sortant, dirigé par feu Sidy Diallo et qui est incarné par Sory Diabaté désormais. A côté, il faut compter avec le troisième camp crée par Didier Drogba, candidat malheureux à cette élection, malgré son projet Renaissance très prometteur. Le président Idriss Diallo dont le slogan était « Rassembler pour développer » aura du pain sur la planche. Il doit coûte que coûte comme le stipule son slogan, chercher à rassembler tous acteurs du football ivoiriens. S’il veut vraiment travailler dans la tranquillité, Yacine Idriss Diallo doit unir et fédérer tous ces acteurs du football ivoirien autour de son projet dans la sincérité. » Je ne serai pas le président d’un seul camp. Je serai le président de tout le monde. J’appelle tout le monde à nous rejoindre pour travailler pour le bonheur du football ivoirien », disait-il juste après son élection. L’on espère que ce message d’espoir va se traduire en actes.
Faire rouler le ballon dans toutes les divisions
Les acteurs du football ivoirien n’ont besoin que d’une seule chose. Que le ballon rond, le sport roi qui déchaîne toutes les passions, retrouve son lustre d’antan. Aujourd’hui, la Ligue 1 ivoirienne se déroule, certes, mais elle est sans saveur. Au niveau de la Ligue 2, c’est également le désespoir. La division 3 est dans le creux de la vague. Que dire des championnats de District, de division d’honneur, de football d’entreprise qui ne se disputent plus depuis plusieurs années. Les acteurs sont dans le dénuement total. Ils attendent donc beaucoup du nouveau comité exécutif de la Fédération ivoirienne de football. Lors de sa campagne, Yacine Idriss Diallo a promis faire en sorte que tous ces dysfonctionnements soient un mauvais souvenir. Toutes les divisions, tous les joueurs, les entraîneurs, arbitres veulent exercer leurs métiers dans de bonnes conditions pour leur bonheur. Le président Idriss Diallo, en plus de rassembler doit développer le football ivoirien comme le stipule son projet. Il est donc beaucoup attendu.
Améliorer les conditions de vie des acteurs
C’est un secret de polichinelle. Les acteurs du football ivoirien connaissent des conditions de vie difficile. Les joueurs de la Ligue 1 sont sous-payés, souvent même pas du tout. Pas de salaire en Ligue 2, si ce ne sont que des primes, en division 3, c’est la catastrophe, le football féminin. Les joueurs évoluent en caressant l’espoir d’un jour aller sous d’autres cieux pour s’épanouir. Des joueurs sont obligés de gérer des maquis, travaillé à la zone industrielle pour joindre les deux bouts. Pis, ils sont expulsés de logis loyers impayés, etc. A la recherche donc de conditions de vie meilleure, ils placent également un espoir au nouveau président de la Fédération ivoirienne de football. Ils ont besoin d’une décente dans l’exercice de leur métier. L’on espère que les 100 millions qu’il compte donner aux clubs en guise de subventions aux clubs de Ligue 1, les 50 millions pour les clubs de Ligue 2 et les 30 millions aux clubs de D3 sera géré de sorte à ce que les présidents de clubs puissent les payer décemment.
Redonner un nouveau visage aux Éléphants
Les Éléphants de Côte d’Ivoire sont dans le dur depuis plusieurs années. Après la participation au Mondial 2014, ils ne se sont plus qualifiés pour une phase finale de cette compétition. Aussi, la CAN 2015 remportée en Guinée Équatoriale, les Pachydermes ivoiriens n’ont encore rien réalisé de bon. Avec cette équipe dirigeante, l’on veut les choses changer positivement. Voir une sélection conquérante et convaincante dans toutes leurs expéditions. A côté des Éléphants seniors, les Éléphants cadets, Juniors et espoir ont besoin d’une bonne visibilité. Ils doivent participer à tous les rendez-vous de leurs catégories respectives. Pour cela, il faut un travail de fond au niveau du nouveau Comex. Que dire des Éléphantes de Côte d’Ivoire? Elles ont également dans le dénuement, elles ont besoin de voir leur blason redorer. Pour ce faire, il y a également un travail à faire. Le président Idriss Diallo et son comité exécutif sont donc conscient des défis qui les attendent. Pour avoir déjà géré, ils savent certainement quoi faire pour que les problèmes actuels du football ivoirien soient un mauvais souvenir.
Francis Aquey