Guinée: Un « Cadre de concertation inclusif » installé
En Guinée, le « Cadre de concertation inclusif » entre acteurs politiques et membres de la société civile a été lancé, vendredi 15 avril, à Conakry, par le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition depuis le coup d’Etat qui a renversé Alpha Condé, le 5 septembre dernier.
Ce cadre, tant réclamé par la classe politique, est censé instaurer des discussions pour sortir de la transition mais il a été boycotté par certains partis politiques majeurs.Dans la salle, il y avait de grands absents dont l’ex-parti au pouvoir, le RPG d’Alpha Condé, et la coalition du G58 de Cellou Dalein Diallo et de Sidya Touré.
Tous exigent que ce cadre de dialogue soit supervisé par un observateur international.À défaut de répondre favorablement à cette requête, le Premier ministre Mohamed Béavogui laisse quand même la porte ouverte à leur participation : « Force est de constater que certains de ceux qui doivent prendre part à ces concertations ne sont pas là. Nous devons donc travailler à ce que ce cadre soit le plus inclusif possible et faire en sorte qu’ils nous rejoignent. »
Au-delà de l’absence remarquée des principales formations politiques, d’autres partis étaient présents, comme le PEDN de Lansana Kouyaté et le PADES d’Ousmane Kaba.
Mohamed Béavogui s’en félicite: « Je remercie très sincèrement tous ceux qui sont présents. Cette présence est une preuve éloquente de votre engagement à dialoguer. Je demande à ceux qui ne sont pas encore autour de la table de nous rejoindre. »
Le chef de la junte le colonel Mamadi Doumbouya, qui a procédé au lancement du cadre de dialogue, a indiqué qu’il ne sera pas détourné de son objectif: « On ne reculera devant rien pour les réformes, pour aider notre pays. On fera le sale boulot : nettoyer notre pays, combattre la corruption sur toutes ses formes. Tous ceux qui sont liés à la gabegie répondront devant le peuple de Guinée. »
Pour les absents, dont le FNDC, le gouvernement fait de la diversion en proposant un cadre de concertation de plus en lieu et place d’un cadre de dialogue politique.
Source Rfi