FMI/Pays dits fragiles : Le ministre Adama Coulibaly pour le retrait de la Côte d’Ivoire de la liste
Le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly a procédé au lancement de la mission relative aux consultations au titre de l’Article IV des Statuts du Fmi inscrite dans le cadre de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’institution financière internationale, mardi 5 avril 2022. C’était à la salle de conférence du 20ème étage de l’immeuble Sciam-Plateau, en présence du ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo et d’une forte délégation de l’Institution financière internationale, conduite par Luca Ricci, Chef de mission.
Adama Coulibaly a saisi cette occasion pour réaffirmer les attentes du Gouvernement en ce qui concerne le retrait de la Côte d’Ivoire de la liste des pays dits fragiles par le FMI, au regard des actions de développement et perspectives qu’offrent le pays.
« En effet, de notre point de vue, ce statut ne correspond pas à la situation actuelle du pays qui bénéficie d’une appréciation très positive des agences de notation financière et dont le classement en terme de risque pays a été réduit par l’OCDE » , a-t-il justifié.
Selon Adama Coulibaly, depuis une décennie, la Côte d’Ivoire fait partie des économies les plus dynamiques dans le monde, avec un cadre macroéconomique solide, soutenu par la mise en œuvre de réformes structurelles d’envergure. Tout en précisant qu’elle a été l’une des économies qui a su résister aux conséquences néfastes de la crise liée à la pandémie à covid-19 grâce à la réaction rapide et aux mesures vigoureuses prises par le Gouvernement.
« Malgré la récession mondiale, la croissance du PIB réel est restée positive en Côte d’Ivoire et s’est établie à 2% en 2020 », s’est félicité le ministre. Qui a rappelé, par ailleurs, les différentes réformes entreprises par le gouvernement ivoirien sous la houlette du Président de la République, Alassane Ouattara afin de renforcer la croissance économique du pays.
Courant 2021, en dépit du rationnement de la fourniture d’électricité intervenu de mars à juin, le taux de croissance s’est établi à 7,4% selon nos estimations, contre une projection initiale de 6,5%. Et Le taux d’inflation a été contenu à 4,2%, a-t-il expliqué.
« La croissance est projetée à environ 7 % en 2022, et devrait s’établir en moyenne à 7,2% sur la période 2023-2025 avec un taux d’inflation qui serait maîtrisée en dessous de la norme communautaire UEMOA de 3% » , a-t-il relevé.
Sur la question de la hausse des prix exacerbée par la crise ukrainienne et les sanctions économiques et financières contre la Russie, le ministre a souligné que le Gouvernement a pris des mesures pour garantir l’approvisionnement des marchés, et contenir cette flambée des prix des produits de première nécessité et de grande consommation. Puis, il a rassuré que l’Etat poursuivra les actions et interventions afin de contenir tous les risques susceptibles de compromettre le sentier de croissance et de développement du pays.
Pour terminer, Adama Coulibaly a rappelé que ces présentes consultations sont le cadre pour apprécier les évolutions récentes de l’économie ivoirienne, définir les orientations de politiques économiques susceptibles de préserver la solidité du cadre macroéconomique, de consolider les perspectives économiques, et soutenir la croissance à moyen et long terme.
Pour sa part, le chef de mission du Fmi, Luca Ricci a salué les performances économiques réalisées par la Côte d’Ivoire en dépit de la crise de la Covid-19. Il a marqué sa volonté d’avoir des discussions fructueuses comme d’habitude pendant ces travaux de la mission du Fmi prennent fin le 15 avril prochain.
Abdel-Habib Dagnogo avec Sercom