Filière cajou: Les amandes de Côte d’Ivoire désormais accessibles au marché américain
Les amandes de cajou d’origine Côte d’Ivoire peuvent désormais pénétrer le marché américain. Et cela, grâce au positionnement de 9 unités industrielles par le Conseil du Coton et de l’anacarde (CCA) sur ledit marché qui constitue le plus important en termes de consommation d’amandes.
L’annonce a été faite, mardi 5 avril, par le premier responsable du CCA, Dr Adama Coulibaly, lors d’une cérémonie de remise officielle des certificats aux 9 unités de transformation de noix de cajou, dans un hôtel de Cocody, une commune d’Abidjan. Laquelle cérémonie marque, aux dires du DG du CCA, la fin de la première vague du processus de certification desdites unités, initiés par le Conseil en collaboration avec le Cabinet américain »Ivory Cashew ». Cette certification s’inscrit dans le vaste chantier ouvert par le CCA en vue de faciliter les exportations d’amandes de cajou d’origine ivoirienne au Etats Unis ainsi que dans le reste du monde. C’est donc pour assurer l’accès au marché international et plus particulièrement américain, premier consommateur d’anacarde au monde que le CCA a conclu un partenariat avec le Cabinet américain Ivory Cashew, spécialisé dans la formation, la certification et le commerce d’amandes de cajou de haute qualité. L’objectif étant, explique Dr Adama Coulibaly, d’accompagner les unités de transformation locale de noix brute de cajou dans la démarche de certification FSMA (Good safety modernization act) et de conformité aux normes américaines en matière de sécurité sanitaire des aliments.
Le directeur général de Ivory Cashew, Losséni Koné, a quant à lui, rappelé que trois phases ont constitué le processus de certification des unités. La première fut la « phase de formation théorique des responsables qualité sur les normes HACCP (Hazard analysis critical control point) et PQCI (Preventive control quality individual); la phase d’audit sur site des unités de production sanctionnée par un rapport d’audit ; la phase d’évaluation de la mise en œuvre des mesures correctives prescrites par l’audit en vue de la certification FSMA ». Ainsi, sur 13 unités concernées, ce sont au final 9 qui ont pu bénéficier de certification. Il s’agit de « SG AGRO à Yamoussoukro ; DORADO IVORY à Toumodi ; STNC à Yopougon ; CI CAJOU à Dabakala ; CILARGI CAJOU à Vridi ; ICN à Bouaké ; FOOD’S CO à Béoumi ; QUANG THIEN IMEX à Yopougon, et enfin, CITA à Yamoussoukro ».
Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, qui avait à ses côtés le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, s’est réjoui de savoir les amandes de cajou d’origine ivoirienne puissent accéder au marché international et américain en particulier.
La certification de ces 9 unités de transformation de noix brute de cajou « entre pleinement dans le cadre de la politique de valorisation des produits agricoles prônée par le Président de la République, Alassane Ouattara.
Toutefois, le d’État Adjoumani a rappelé que « ce certificat n’est pas une finalité, mais il doit être perçu comme un engagement à faire des produits de qualité, à servir de modèle pour les autres unités de transformation de l’anacarde et même de toute l’agro-industrie ivoirienne. C’est donc une exhortation à poursuivre sur cette voix afin de rassurer vos partenaires commerciaux ».
A l’en croire « la transformation locale des noix de cajou, engage » la Côte d’Ivoire « dans un marché plus concurrentiel, plus exigeant qui nécessite de nouvelles approches, de nouvelles dispositions ». Et si tous sont convaincus que « la transformation locale est une voie pour assurer la durabilité de la filière », il devient plus que nécessaire de « considérer la qualité comme un gage pour la durabilité » de la filière.
Abdel-Habib Dagnogo