Casse d’Abobo : L’Ong Mouvement Colombe Ivoire à l’écoute des ferrailleurs
Déguerpis depuis bientôt quatre mois, sur décision, selon eux, du conseil municipal, les ferrailleurs, mécontents de cet état des faits, ont déversé sur les réseaux sociaux leur mécontentement. Et ce, face aux difficultés de réinstallation. En tant qu’Organisation non gouvernementale (Ong) œuvrant en faveur des populations impactées par les différents projets, ‘’Mouvement Colombe Ivoire’’ (MCI) s’est saisi de cette crise née de la libération de l’emprise de la casse d’Abobo, en vue de trouver une solution durable à celle-ci. À cet effet, le mercredi 30 mars 2022 à l’espace ‘‘Craven A’’ sis à Abobo-Anador, un quartier de la commune d’Abobo, dans la capitale ivoirienne, l’Ong dirigée par Sékou Sylla a initié une rencontre avec les acteurs de la désormais ancienne casse. C’était en présence de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme dont, notamment, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) section Abobo, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) etc.
Dès l’entame de ce rendez-vous que les ferrailleurs n’ont pas boudé, Sékou Sylla a notifié à ses hôtes les raisons de son initiative. « Depuis deux semaines, nos agents ont commencé un recensement, étant donné que nous sommes spécialisés dans les études d’impact environnemental. Nous avons trouvé bon de venir assister les ferrailleurs, après avoir noté sur les réseaux sociaux votre mécontentement à la suite du déguerpissement de la casse d’Abobo. Nous sommes arrivés chez vous ce matin pour vous écouter, échanger avec vous afin de recueillir vos revendications pour les remonter vers qui de droit », a dit Sékou Sylla.
Ainsi, les uns après les autres, tous ont salué la démarche de l’Ong qui les a visités ce jour, tout en appelant à l’arbitrage du chef de l’État. Pour Diakité Lamine, président des ferrailleurs de la casse d’Abobo, le site de la nouvelle casse n’existe pas. « Notre préoccupation majeure, c’est la réouverture de nos magasins pour qu’on puisse travailler, puisque le site qui est dit nous avoir été dédié n’existe pas », a-t-il demandé. Et de poursuivre en revendiquant « l’égalité sociale ».
Pour sa part, M. Doumbia, doyen de ces artisans, a appelé, dans l’intérêt de leur cause, ses confrères à l’union et à la non-violence.
Une visite guidée a permis au MCI de Sékou Sylla et ses invités de connaître l’étendue de la désormais ‘’ancienne’’ case d’Abobo. Une autre visite du site en question est prévue dans les tous prochains jours.
A noter que le dédommagement des populations impactées la construction du 4ème pont, le métro etc. sont à mettre à l’actif de l’Ong MCI.
Zéphirin Gohia