Vie chère: 55 milliards FCFA pour subventionner le gasoil 
Le Gouvernement ivoirien a adopté, ce mercredi 9 mars 2022, une communication en Conseil des Ministres relative aux mesures de lutte contre la vie chère au titre de l’année 2022. Lesquelles mesures ont été prises « ompte tenu de la problématique de la hausse des prix de certains produits, notamment des denrées alimentaires de grande consommation, liée essentiellement à la réduction de l’offre de différents produits et à la forte augmentation des cours mondiaux du pétrole brut, qui a impacté négativement les coûts internationaux du transport ».
Selon le porte-parole du Gouvernement, « le Conseil a arrêté des mesures à exécution immédiate, à court terme et à moyen terme, en vue de lutter contre la vie chère et de préserver le pouvoir d’achat des populations ».
Ainsi, « dans l’immédiat, le Conseil a autorisé notamment : le subventionnement partiel des prix des produits pétroliers, tels que le gasoil, pour éviter l’impact sur le coût de la vie, pour un montant d’environ 55 milliards, de janvier à mars 2022 », a indiqué Amadou Coulibaly.
Également, il a été décidé du « plafonnement, sur trois (3) mois, des prix de l’huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires » ; de « l’élargissement de la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés ; l’interdiction, sauf autorisation du Ministre chargé du Commerce, de l’exportation de produits vivriers de grande consommation, notamment la banane plantain, le manioc et dérivés (attiéké, placali, …), l’igname, le riz local, afin de garantir la desserte des marchés intérieurs », a ajouté le porte-parole du Gouvernement.
Il a par ailleurs, indiqué « l’allocation d’appuis financiers aux acteurs du vivrier, afin de faciliter l’approvisionnement des marchés ; le lancement exceptionnel par le Ministère du Commerce et de l’Industrie, sur trois (3) mois, d’une campagne de vérification des instruments de mesure ; le renforcement de la surveillance du respect de l’affichage et des prix des produits réglementés ».
A court terme, le Gouvernement a décidé du « le lancement d’un projet pilote, avec les coopératives du vivrier, dédié à l’acquisition de 15 à 25 véhicules de transport de vingt tonnes (coût unitaire : 80 millions FCFA) pour le transport des produits vivriers en vue de faciliter l’approvisionnement des marchés à bas prix ; la réalisation de trois marchés de gros à Abidjan, à Daloa, à Abengourou et de douze marchés de relais, financés dans le cadre du PD2CV ; la réalisation de cinquante marchés ruraux de proximité dans le cadre du PURGA 2 ».
Enfin, à moyen terme, « le Conseil a adopté des mécanismes de nature à augmenter de façon durable l’offre de produits agricoles et de protéines animales et halieutiques afin de couvrir les besoins des populations ». Il s’agit notamment, a expliqué Amadou Coulibaly, « de la modernisation de la production agricole, animale et halieutique, avec le recours à l’irrigation, à la mécanisation et aux engrais de façon à assurer la disponibilité en toute saison de produits vivriers ».
Abdel-Habib Dagnogo