Etude sur l’universalité d’internet: Roger Adom veut faire de la Côte d’Ivoire le hub digital en Afrique
“Le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter la toute première étude du genre, aussi bien en Afrique que dans le monde, et en faire le modèle international, traduit bien la volonté de la Chaire UNESCO de contribuer à faire de notre pays, un HUB digital”. C’est en ces termes que le ministre de l’économie numérique, des télécommunications et de l’innovation a réaffirmé son engagement à faire de la Côte d’Ivoire ce puissant hub digital en Afrique. C’était au lancement de l’étude sur l’universalité d’internet en Côte d’Ivoire.
Selon Roger Adom, “la Côte d’Ivoire a traduit sa vision à l’horizon 2025 d’accélérer sa transformation numérique pour faire de notre pays l’un des 5 pays leaders en Afrique en terme d’innovation”. Et le Gouvernement l’a manifesté “par l’adoption le 22 décembre 2021, au Conseil des Ministres, de la nouvelle Stratégie Nationale du Numérique en Côte d’Ivoire”.
C’est d’ailleurs, “conscient des nouveaux défis et risques imposés par l’implémentation d’Internet” que “le Gouvernement ivoirien a pris ses responsabilités en créant un cadre favorable de confiance numérique à travers l’adoption en 2021, de la Stratégie nationale de Cybersécurité, et le renforcement des lois existantes en matière de gestion et de protection des données à caractère personnelles, des libertés individuelles et de la vie privée”, a expliqué. Ajoutant que “l’un des objectifs stratégiques est de réduire la fracture numérique et territoriale”. D’où la nécessité de “l’étude sur l’universalité de l’internet en Côte d’Ivoire qui cadre bien avec la stratégie numérique”.
Selon le ministre, cette étude “permettra de faire un bon diagnostic sur la situation de la connectivité dans notre pays, pour proposer des solutions adéquates pour résoudre la fracture numérique et territoriale, et contribuer ainsi à l’internet pour tous”.Également, “l’Universalité d’Internet, facilitera la mise en place de la 5G qui représente aujourd’hui une révolution numérique majeure pour la transformation profonde de nos économies, nos industries, notre environnement, en améliorant les conditions de vies des communautés, ainsi que l’employabilité de nos jeunes”, a-t-il ajouté.
Pour finir, le ministre Roger Adom, a “rassuré la Chaire UNESCO sur l’engagement de son département ministériel à lui apporter l’appui institutionnel nécessaire à la réalisation de cette étude, et à mettre en place un environnement propice au développement de l’Internet dans chaque ville, village et quartier de notre pays”. Et “l’état des lieux de notre chantier du numérique à travers le regard d’experts, nous permettra d’avoir des recommandations pour rendre également plus accessible le très haut débit fixe et mobile”, a-t-il indiqué.
Le Professeur Alain Kiyindou, qui pilote cette initiative de l’UNESCO a indiqué qu’il s’agira de “présenter une compréhension claire et concrète de l’environnement et des politiques nationales de l’Internet ; évaluer cet environnement et ces politiques en mesurant les 109 in dicateurs de base de ROAM-X de l’UNESCO ; analyser les lacunes et les réalisations à la lumière de la mesure des indicateurs contextuels dans le pays ; élaborer des recommandations politiques et des initiatives pratiques basées sur les mesures empiriques des indicateurs, qui permettront au pays d’atteindre ses objectifs et de s’aligner sur les principes de la gestion dynamique des enregistrements à mesure de l’évolution d’Internet ; promouvoir la diffusion du rapport par le plus grand nombre de canaux possibles”.Débutée il y a quelques semaines, cette étude sera réalisée jusqu’au mois de juin 2022 et va coûter 22 000 dollars US soit environ 13 millions FCFA.
La représentante pays de l’UNESCO, Anne LeMestre, s’est quant à elle réjouie de la réalisation de cette étude en Côte d’Ivoire. D’autant plus qu’elle permettra de doter le pays d’un puissant instrument de développement.
Abdel-Habib Dagnogo