PONADEPA: Plus de 1000 milliards à mobiliser, selon Sidi Touré
Le Stand du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques fait l’objet de toutes les attentions depuis le début du SIA2022, les spécificités ivoiriennes notamment l’escargot font l’objet d’une grande attention des spécialistes européens. Ce mercredi 02 mars 2022, a été consacré à la la journée ivoirienne de l’agriculture. Une journée qui a été marquée par une conférence ministérielle autour du thème général : ‘‘l’agriculture au-delà de la COVID-19 et du changement climatique : accélérer la modernisation du secteur’’.
Cette conférence a été l’occasion pour le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, de présenter aux différents participants la nouvelle Politique Nationale de Développement de l’Elevage de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA 2022-2026) pour l’atteinte de l’autosuffisance en protéines animales et halieutiques en Côte d’Ivoire, à travers le thème : ‘‘vision des ressources animales et halieutiques à l’horizon 2026’’.
À cette conférence Ministérielle, étaient également présents Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural et Alain-Richard Donwahi, ministre des Eaux et forêts, ainsi que l’ex-ministre française de l’écologie, Mme Ségolène Royal, et l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France Maurice Bandaman et Mme Bakayoko-Ly Ramata, Ambassadeur, Déléguée permanente de la Côte d’Ivoire auprès de l’Unesco.
Selon le ministre Sidi Touré, « la mise en œuvre de la PONADEPA s’attachera à réaliser les investissements nécessaires pour un progrès significatif, à savoir : la réalisation des infrastructures, la structuration des filières animales et halieutiques, la veille sanitaire et la protection du cheptel contre les épizooties et les zoonoses, le renforcement de la gouvernance pour attirer et sécuriser les investissements privés ».
Les objectifs stratégiques se déclinent en cinq stratégies nationales de développement du secteur, à savoir : « la stratégie nationale de promotion et de coordination des initiatives dans les secteurs des ressources animales et halieutiques pour un coût de 45,970 milliards ; la stratégie nationale de développement des productions animales à hauteur de 518,656 milliards ; la stratégie nationale de gestion durable de la pêche pour un montant de 89,593 milliards ; la stratégie nationale de développement de l’aquaculture pour un coût de 315,970 milliards ; la stratégie nationale d’amélioration de la santé publique vétérinaire d’un montant de 79,254 milliards »,a expliqué Sidi Touré. Le coût global de ces investissements est estimé à 1 049 442 643 680 FCFA et sera porté par le Trésor public (14% soit 146 921 970 115 FCFA), le PTF (26% soit 272 855 087 357 FCFA) et le secteur privé (60% soit 629 665 586 208 FCFA).
Selon le ministre, la PONADEPA permettra d’atteindre « une nette amélioration de la production dans les différentes filières du secteur. Cette production représentera plus de 65% des besoins de consommation des populations en produits animaux et halieutiques en 2026 contre une moyenne de 26,7% actuellement. Ce qui réduira substantiellement les importations en produits animaux et halieutiques et la sortie de devise évaluée à plus de 400 milliards FCFA ».
Par ailleurs, cela permettra « la création de plus de 700 000 emplois directs et 1,5 million d’emplois indirects ; le renforcement du capital humain de l’administration en charge des ressources animales et halieutiques, des professionnels du secteur et de toutes les parties prenantes ; le renforcement des dispositions institutionnelles, législatives et règlementaires des activités agropastorales et halieutiques », a ajouté Sidi Touré.
Pour rappel, Sidi Touré a fait savoir que « la PONADEPA s’inscrit dans la vision prospective du Président Alassane Ouattara qui veut asseoir l’émergence du pays sur la transformation structurelle de l’économie en s’appuyant sur les objectifs du PND 2021-2022, volet agricole et du PNIA. D’où sa volonté de faire de ce secteur une source de création de richesses et d’emplois décents, pour une alimentation saine, nutritive et suffisante, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité ».
Abdel-Habib Dagnogo