Bassin écrêteur de Williamsville : La démolition des bâtis dans l’emprise repoussée au 1er mars
Initialement prévue le lundi 21 février dernier, l’opération de démolition des bâtis dans l’emprise du futur Bassin écrêteur de Williamsville (Adjamé) aura finalement lieu, le mardi 1er mars prochain. C’est la décision qui a sanctionné la 3ème et dernière visite de reconnaissance du site par une délégation conduite par le Secrétaire général de préfecture d’Abidjan, André Martin Kacou, par ailleurs, président de la cellule d’exécution du Plan national de réinstallation, dans le cadre de la mise en œuvre du projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody et de la lagune Ebrié (PABC). C’était ce mercredi 23 février.
C’est en somme, un déplacement qui permet de « faire l’état des lieux ; voir si les populations ont commencé à quitter l’emprise du projet pour une opération à visage humain» et aussi recueillir des « doléances » sur le terrain, a encore indiqué le préfet.
Le constat de terrain a permis de voir que beaucoup de personnes sont effectivement parties. D’autres sont encore bien présentes, expliquant être toujours en train de rechercher un autre lieu d’habitation. Plus difficile à comprendre, c’est qu’au nombre de la dernière catégorie de d’impactés cités, il y en a qui bien ayant perçu l’indemnisation, n’ont pas bougé.
C’est le cas du fondateur de l’école primaire EPH d’un effectif de 254 élèves dont 37 en classe de CM2. L’avenir de tous, particulièrement, ceux en classe d’examen, semble etre hypothéqué.
C’est dans cette atmosphère que le chef du Projet PABC, Hilaire Doffou, face à des rumeurs qui circulent, a rassuré pour dire que, « ce n’est pas toutes les constructions de la zone qui sont ciblées ». Parce que, a t-il poursuivi, « on a un projet qui a une emprise ; c’est donc cet espace qui va faire l’objet de démolition ».
Il aussi indiqué que, les moyens logistiques ont été mobilisés pour que, « en principe », l’opération se déroule en une seule journée. Il faut noter que l’emprise est d’une superficie de 4 ha.
Au plan sécuritaire, ce n’est pas moins de 600 agents de la police et de la gendarmerie qui seront mobilisés. L’entreprise adjudicatrice des travaux attend la libéralisation de l’emprise pour justement démarrer les travaux « au plus vite ».
Le délai d’exécution est de 10 mois pour un ouvrage d’environ 2km passant notamment par les sous quartiers « Sotra », Wa city, La Paix 1, 2 et 3. Ce bassin ou barrage écrêteur est un ouvrage de rétention d’eau pour faciliter son écoulement vers la Baie de Cocody et aussi, assainir la zone où la nouvelle infrastructure sera bâtie.
Selon un document de l’ONG, Opérateur ivoirien de développement local (OIDEL), 74,95% des 2303 personnes ayant signé les PV de négociation et les certificats de compensation ont été indemnisées; soit, 1726 personnes. Assurance a été donnée que les 25% restant seront également soulagés, à leur tour.
Cette organisation, faut-il le rappeler, a pour rôle d’informer, de sensibiliser et de conseiller pendant les négociations, le paiement et la libéralisation de l’emprise. Elle a également, la charge d’accompagner les populations impactées à avoir toute la documentation qu’il faut pour être indemnisé.
C’est au commissariat du 11ème arrondissement de williamsville qu’une séance de debriefing a eu lieu avant la visite. Le Commissaire de police, Kahan Hyppolyte, chef de service du commissariat et ses collaborateurs, avec à leurs côtés, le Commissaire principal, Dalli Sérikpa Léopold, représentant le chef du district d’Adjamé et l’Adjudant-chef Ouattara Gnamien Zié, Commandant de brigade de la gendarmerie d’Adjamé-Mirador.
Mathias Kouamé