Crise ukrainienne : Poutine reconnaît « l’indépendance » des régions séparatistes
Malgré les risques élevés d’invasion russe en territoire ukrainien, il y avait de l’espoir pour que la diplomatie triomphe dans ce dossier. Ce mince espoir vient de voler en éclats.
Après une longue allocution télévisée, au cours de laquelle, il a nomment évoquer le « génocide » de russophones d’Ukraine et de la nécessité de les « protéger », le Président russe, Vladimir Poutine a officiellement annoncé qu’il reconnaissait, l’indépendance des territoires séparatistes ukrainiens du Donetsk et du Lougansk, suivie de la signature d’un décret dans ce sens. c’était le lundi 21 février 2022,
Après quoi, il a aussitôt et également signé des traités « d’amitié et d’entraide » avec ces régions, en présence de leur premier responsable respectif.
Par la suite, Poutine a enjoint l’armée russe, à travers le ministre de la Défense d’y, « assumer les fonctions de maintien de la paix », sans toutefois dévoiler de calendrier dans ce sens.
A l’endroit de l’Ukraine qu’il présente comme, un pays artificiel et indissociable de la Russie, il a intimé de stopper immédiatement « ses opérations militaires » contre les séparatistes ou d’assumer « la responsabilité de la poursuite de l’effusion de sang ». La réaction de Kiev, à travers l’intervention du Président Volodymyr Zelensky est très attendue.
Celle des Occidentaux ne s’est pas fait attendre. Les Etats-Unis, par la voix de son chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, a estimé la reconnaissance russe des séparatistes mérite une réponse « ferme » et « rapide ». En attendant, Washington a annoncé des sanctions contre les régions séparatistes.
Paris dénonce la « dérive idéologique » et le « discours paranoïaque » de Poutine. Emmanuel Macron a demandé des « sanctions européennes ciblées » et « une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies ».
L’Union européenne, comme l’Otan et Londres, ont dénoncé la décision du président russe et évoqué des sanctions.
Depuis plusieurs semaines déjà, Moscou a massé des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l’Ukraine pour selon l’occident, envahir son voisin.
Une option qui est toujours plus que plausible, au vue des derniers développements de cette actualité.
On dénombre au moins 14.000 morts depuis le déclenchement en 2014 de la crise à l’est de l’Ukraine, après l’annexion de la Crimée, territoire ukrainien par Moscou.
Mathias Kouamé