Bouaké: Un pacte de non-agression entre Baoulés et Malinkés
Les deux grandes communautés qui peuplent la région de Gbêkê et plus particulièrement le département de Bouaké, notamment les Baoulé et les Malinkés, ont procédé à la signature d’un pacte de non-agression. C’était à l’occasion de l’édition 1 de « Agwa festival ‘‘Nanan Agni’’ » qui s’est déroulée le samedi 19 février 2022, à Konankankro, un village à la lisière de la ville de Bouaké (centre ivoirien).
Le chef de canton Faafouè, Nanan N’Goran Koffi 2, au nom de la communauté Baoulé, et Ben Diomandé, s’exprimant au nom de la communauté Malinké, ont réaffirmé la détermination de leurs communautés d’œuvrer de concert, à la paix, à la cohésion et au vivre-ensemble pour le développement de Bouaké et toute sa région. Ils ont dit s’inscrire dans la dynamique du Président de la république Alassane Ouattara qui n’a d’autre but que de hisser la Côte d’Ivoire au rang des pays voluptuaires du monde. Et pour eux, la paix, le vivre-ensemble, la cohésion sociale et la solidarité sont plus que vitaux pour le développement et la stabilité du pays. Ils ont donc exhorté les filles et fils, cadres de la région de Gbêkê et plus particulièrement de Bouaké, à ne ménager aucun effort pour traduire cela dans leurs axes au quotidien.
« Nous voulons la paix, nous demandons le vivre-ensemble, sans la paix, rien de positif ne peut prospérer. Aucun ne peut être possible. Nos deux peuplent vivant à Bouaké, nous travaillerons de commun accord pour que cette paix toujours prônée soit une réalité. Nous sommes condamnés à être unis pour empêcher le terrorisme de gagner du terrain dans notre pays. Quand on est divisés, l’ennemi gagne du terrain. Alors que notre seul ennemi ici, c’est le terrorisme », ont-il insisté, main dans la main.
Pour l’initiateur de ce festival, Louis Kouakou-Habonouan, il s’agit de célébrer la paix, la cohésion sociale, la cohabitation, la solidarité et le vivre-ensemble. Et Agwa festival est un canevas de brassage ethnique et culturel. Il a réunis plus de 3000 personnes issues des deux grands groupes ethniques Baoulé et Malinké, venues des différents horizons de la grande région du centre.
« Le Gbêkê a connu la guerre, le Gbêkê a connu la désobéissance civile. Vous avez vu les morts, vous avez vu les biens matériels détruits, le Gbêkê a tant souffert. Mais aujourd’hui, le Gbêkê à travers sa capitale Bouaké, se veut une zone de paix. C’est pour cela que nous avons pensé à un instrument qui soit un creuset de cohésion sociale, du vivre-ensemble communautaire et un instrument au service du développement des différentes localités de la région du Gbêkê. Et cet instrument qui, par la culture, par nos us et coutumes et par nos pratiques doit véhiculer les messages du vivre-ensemble, a été imaginé et a eu le nom Agwa festival qui signifie simplement la noblesse ».
Par ailleurs, le festival a été une lucarne pour les festivaliers pour rendre un vibrant hommage au chef de l’Etat Alassane Ouattara pour toutes les réalisations effectuées par celui-ci, au bénéfice des populations, à travers la lecture de motion de gratitude. Ce, avec la participation des cadres locaux du Pdci-Rda et du Rhdp.
Alpha Kéita, à Bouaké