Filière mangue/campagne 2022 réussie: Les acteurs initiés aux bonnes pratiques
La 3e étape de la formation au conditionnement des mangues, gestion et contrôle de qualité s’est achevée le mercredi 16 février 2022, à Korhogo, en présence d’une centaine d’acteurs de la filière mangue venus de Boundiali, de Tengréla et de Korhogo. Initiée par l’Intermangue (interprofession de la mangue en Côte d’Ivoire) et financée par le BDEx (Fédération allemande du commerce d’exportation), cette formation a permis aux étudiants de l’Université Péléfolo Gon Coulibaly de Korhogo et aux professionnels du secteur d’être instruits sur la gestion et le contrôle qualité des produits.
Le formateur, Dr Zoué Lessoy Thierry, enseignant-chercheur (Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan), a saisi l’occasion pour attirer l’attention des participants sur les obstacles qui pourraient entraver une campagne de production de la mangue en mars prochain. Ce sont, dira ce spécialiste en agroalimentaire, des défauts liés au conditionnement, à savoir des défauts physiologiques (immaturité ou maturité avancée de la mangue), des défauts d’ordre physique (taches, hors calibre, blessures, déformation) et défauts phytosanitaires (piqûres de mouche, charançon du noyau de la mangue) et les défauts de manutention (les ongles mal entretenus, les caisses cassées, mauvais état des routes, coulure des sèves).
Après avoir établi une cartographie des défauts, Dr Zoué Lessoy Thierry a invité les différents acteurs à la maitrise de ce talon d’Achille pour une campagne de la mangue 2022 réussie, et avec zéro rejet de mangues ivoiriennes sur les marchés internationaux.
Au nom d’Inter-mangue, Abbé Philippe a présenté l’objectif poursuivi en initiant cet atelier de renforcement de ses pairs.
« Pour nous, la formation des acteurs est la seule façon de faire de la formation continue qui vise pédagogiquement à rafraîchir la mémoire aux travailleurs, et qui leur permet chaque fois de faire les bonnes pratiques agricoles et de partager leurs expériences », a-t-il clarifié.
« On aura à former nos collaborateurs. Alors si on a déjà des techniques de renforcement de la qualité et de l’hygiène, cela pourrait nous aider à former une main d’œuvre qualifiée. De retour à l’unité de séchage, en tant que chef de production, je serai à mesure de transmettre les connaissances acquises à mes collaborateurs », a rassuré Dagnogo Dior, le chef de l’unité de séchage de Boundiali.
Eric Boussou