Éducation nationale : Des élèves d’un lycée délogés, quelques heures seulement avant le départ pour les congés de février
On croyait la pratique des congés anticipés loin derrière nous, surtout après la forte médiatisation du séjour au Centre Civique d’Action pour le Développement (CCAD) de Bimbresso (route de Dabou) de 172 personnes pour une période de resocialisation.
Les mis en cause, majoritairement des élèves, ont été, faut-il le rappeler, arrêtés suite à leur implication dans les congés anticipés, en fin de de l’année dernière.
Par ailleurs, certains pensionnaires du CCAD sont revenus pour donner conseils à leurs autres camarades en vue, certainement de dissuader ceux-ci d’être tenté par la mauvaise aventure dans laquelle, eux, ils s’étaient embarqués.
Visiblement, cela n’a pas suffi. Puisque, au moment où on s’attendait le moins, à quelques heures seulement des congés de février 2022, ce vendredi 11, une horde de jeunes gens « d’environ une trentaine », munis de pierres et même d’armes blanches dont certains étaient en uniforme kaki et d’autres, non, ont pris d’assaut le lycée Carine, autour de 10h, selon des témoignages recueillis sur place.
Les occupants de l’établissement scolaire sis à Abobo, entre les quartiers BC et Colatier qui au départ, sont restés sourds aux appels des visiteurs indélicats du jour, à venir grossir leur rang ou à déserter l’école pour rejoindre leur domicile respectif, n’ont pas pu tenir, en raison de l’effet de surprise et de l’acharnement des agresseurs.
Les cours ont donc prématurément pris fin et les élèves sent rentrés à la maison, plus tôt que prévu. Après leur forfait, les assaillants ont tenté, selon nos informations, de répéter la même scène dans d’autres écoles situées dans les environs, sans succès.
Même si ces faits du jour, semblent être un cas isolé, il est clair que le serpent n’est pas mort. Il appartient donc au Ministère de l’Education Nationale et de l’alphabétisation (MENA), aux parents d’élèves ainsi qu’aux différents regroupements du système éducatif d’agir conséquemment en renforçant davantage les actions pour enrayer définitivement le mal et ses soubresauts.
Mathias Kouamé