Modernisation du secteur avicole en Côte d’Ivoire : Sidi Touré débloque environ 18 milliards FCFA pour la construction d’abattoirs industriels
Le ministre des Ressources animales et halieutiques s’est engagé à faire de la filière avicole un secteur pourvoyeurs aussi bien de richesses que d’emplois au profit des jeunes et des femmes de Côte d’Ivoire.
Sidi Touré, pour ce faire, a démarré les travaux de construction de plusieurs abattoirs industriels de volailles dans plusieurs localités du pays, notamment à Korhogo, Man, Tiébissou, Daloa, Bondoukou, Dabou et Azaguié.
‘‘Objectif affiché du ministre : développer, moderniser la filière et en faire un secteur pourvoyeur d’emplois et de richesses’’
L’objectif est de relancer et de développer l’aviculture ivoirienne, cela à travers le PAV-CI et le PMSA. Ce qui devra améliorer la compétitivité des produits locaux par la modernisation du circuit de commercialisation des poulets à travers les abattages contrôlés.
Avec une production d’environ 200 000 tonnes de viande de volaille par an, d’ici à 2030, l’installation de ces 7 abattoirs industriels devra pouvoir générer environ 1000 emplois dans le secteur avicole.
‘‘Plus de 18 milliards FCFA, fruit d’un partenariat entre la Côte d’Ivoire et l’Italie’’
La construction de ces abattoirs industriels qui s’inscrit dans le cadre du Projet d’installation d’abattoir industriel de volailles en Côte d’Ivoire (PAV-CI) et du Projet de modernisation du secteur avicole (PMSA), est le fruit d’un partenariat entre le Ministère des Ressources animales et halieutiques et la République d’Italie, d’un montant global d’environ 18 milliards FCFA.
‘‘ 07 localités abriteront les infrastructures’’
Ce sont au total 07 localités qui abriteront la construction de ces abattoirs industriels. Il s’agit de Korhogo, Daloa, Man, Azaguié, Bondoukou, Tébissou et Dabou.
A Korhogo, ce sont 120 emplois directs qui seront créés avec 40% de la quote-part dédiée aux femmes. Cet abattoir aura une capacité de traitement de 16 000 poulets par jour.
A Daloa, dans le village de Kramoua, l’abattoir industriel aura une capacité traitement de 2000 volailles par heure. Avec la création de 150 emplois directs.
Dans la localité de Dabou, c’est le village de Bonn qui a été choisi pour abriter l’abattoir industriel. Avec une capacité de traitement 2000 volailles par heure et 10 millions de poulets par ans, cet abattoir va embaucher environ 115 employés directs et permanents et 100 autres emplois indirects.
Quant à l’abattoir industriel de volailles de la commune d’Azaguié, il permettra de créer 115 emplois permanents. Et aura une capacité de traitement de plus d’un millier de volailles par heure.
A Tiébissou, la pose de la première de la construction de l’abattoir s’est faite dans le village de Yaakro-Koffi Kouassikro. Ce projet à « multiples impacts socio-économiques positifs » sera réalisé dans un délai de 2 ans sur une superficie de 2 hectares et va couter quelques 2,9 milliards francs CFA. L’abattoir va offrir plus de 100 emplois directs et 5000 indirects pour un traitement de 32 000 poulets par jour.
Selon le coordonnateur du Programme d’appui à la production avicole nationale (PAPAN), Dr Franck Essoh, le PAV-CI qui est un processus qui consiste à accompagner les opérateurs dans l’installation des unités d’abattage industriel de volailles, s’inscrit dans le Plan stratégique de relance de l’aviculture 2ème génération.
« Ces 7 abattoirs vont acheter et traiter 55 millions de volailles au niveau national. Ce qui représente73% de capacités des productions de poussins d’un jour des couvoirs installés sur le territoire », a expliqué Dr Franck Essoh.
Il a ajouté que ces infrastructures modernes seront dotées de technologie de dernière génération, notamment de ressuage (+4°C à cœur), de surgélation (-18°C à cœur) et de stockage sur une longue période.
La construction de ces abattoirs industriels traduit la volonté du ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Touré, de faire de cette filière un secteur compétitif respectueux de l’environnement dans un écosystème commercial régional et mondial concurrentiel à l’horizon 2030. Avec à la clé de créer des milliers d’emplois pour les jeunes ivoiriens et ivoiriennes.
Abdel-Habib Dagnogo