1 an après la mort d’Hamed Bakayoko /Anderson Zébié (lance un cri de détresse : « Nous sommes affamés et la risée de tous »
Anderson Zébié , le Président du Mouvement de soutien aux actions d’Hamed Bakayoko (Moshab) indique que de nombreux proches du défunt Premier ministre comme lui , d’ailleurs, sont laissés pour compte.
Un an après le décès du Premier ministre, comment se porte le Moshab?
La mort brutale de notre mentor nous a déboussolés. Jusqu’à présent, nous n’avons, toujours pas fini notre deuil. Nous avons très mal et je puis vous dire que nous sommes même désemparés.
A l occasion de l an 1 du rappel à Dieu du Premier ministre Hamed Bakayoko, que prévoyez vous comme actions?
Pour les uns, nous avons une série de prières prévues pour le dernier vendredi et dimanche avant le 10 du mois de Mars 2022.Mais, nous avons pris part à une importante réunion des « enfants d Hambak », le mardi 1 février à la salle Obama à la rue Lepic. Nous avons conclu de fédérer toutes nos actions pour le bon déroulement des activités marquant l’an 1 de la mort du Premier Ministre. Donc, nous avons mis sur pied une cellule de réflexion (comité scientifique) pour réfléchir sur la faisabilité, la recherche de financements pour les différentes manifestations. Donc nous attendons la matrice d actions pour jouer pleinement le rôle qui nous sera assigné.
Hamed Bakayoko avait bâti une grande famille dont le Moshab fait partie intégrante, Il prenait soin de vous tous. Qui vous entretient en ce moment? Avez-vous des appuis?
Actuellement, c est la difficulté permanente que rencontrent les mouvements proches d Hambak. Personne ne nous vient en aide, nous sommes livrés à nous- mêmes, aucun SMS, aucun appel que nous émettons ne reçoit de réponse. Nous sommes a la merci de la précarité et livrés à la mendicité.
Quels sont vos rapports avec l épouse d Hamed Bakayoko?
Avec maman Yolande pour dire vrai, nous n’avions pas de rapport parce que c est une dame très réservée, discrète. Donc, vraiment c est difficile. Après quelques échanges avec elle, depuis le 40eme jour, plus aucun contact n’a eu lieu. Nous espérons qu’elle initie une grande rencontre des « enfants d Hambak » pour porter nos doléances près du Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara. Nous l espérons, vraiment, et espérons que pendant toutes les manifestations que nous comptons organiser à l’honneur de son époux, nous aurions l occasion d échanger avec elle.
Pouvez-vous nous donner des nouvelles des proches collaborateurs d Hamed Bakayoko?
Comme je vous ai dit pour la famille BAKAYOKO, ce sont les mêmes situations que nous vivons avec eux. Hormis le Directeur des Moyens Généraux que nous appelons affectueusement DMG Koné. Je profite de l’opportunité que vous m’offrez pour lui traduire toute notre gratitude et lui dire merci pour sa constante disponibilité et sa générosité. Personne ne prend le soin de savoir ce que deviennent « les enfants d Hambak ». C’est méchant, mais nous sommes habitués à ce type de comportement, même du vivant du Premier ministre Hamed Bakayoko
Qu’attendez-vous du Rhdp?
Nous faisons partie de cette grande famille Rhdp, même si nous sommes venus dans cette famille grâce au Premier Ministre. Nous nous sommes beaucoup sacrifié pour que cette famille se porte bien et se trouve au niveau où elle se trouve, aujourd’hui. Hamed Bakayoko, tout seul, faisait ce que le RHDP devrait faire pour nous, aujourd’hui. S’il n’est plus là, le rôle du RHDP est de nous soutenir mais hélas rien n est fait. Nous sommes, même, la risée des gens parce que nous vivons une précarité qui ne dit pas son nom. D’autres sont expulsés de leurs maisons .Hambak a amené plusieurs milliers de jeunes à aimer le Président Ouattara et à le suivre, les yeux fermés. Il ne faudrait pas que sa mort les pousse au découragement, de sorte à quitter purement et simplement le RHDP. Donc, je lance un vibrant appel à tous ses cadres du Rhdp afin d’aider ces jeunes de temps en temps. Cela, en leur trouvant du boulot et en les encourageant à garder la flamme militante. Car, les échéances électorales approchent à grands pas.
Avez-vous un appel à lancer au gouvernement ? Si oui, lequel?
Je me permets à travers votre canal, de lancer un appel au Président Alassane Ouattara.C’est un appel de détresse pour lui dire que certains de ses enfants et petits enfant ont énormément besoin de lui. A travers son soutien financier, sa générosité, sa chaleur humaine comme tout père de famille le fait à l’égard de ses enfants. J’ai foi que s’il est informé de notre situation de précarité, il réagira, rapidement. Personne ne s’occupe des « enfants de Hamback » .Ceux qui le prétendent sont des affabulateurs. Nous sommes affamés et expulsés de nos maisons. Nous comptons sur l’aide du Président de la République et d’autres bonnes volontés.
Entretien réalisé par Vincent Boty
Leg : Anderson Zebié (Pdt du Moshab) lance un véritable cri de détresse