Situation très confuse Guinée-Bissau: Le Président Embalo et son Premier ministre Gomes Nabiam aux mains des mutins
Des coups de feu ont été tirés, mardi 1er février 2022, dans le centre-ville de la capitale, près des institutions du pays. Ces tirs à l’arme automatique se sont faits entendre en début d’après-midi autour du Palais du Gouvernement, alors qu’il se tenait un Conseil des Ministres extraordinaire que présidait le Président de la République, Umaro Sissoco Embalo, avec son Gouvernement au complet. La séance a dû être interrompue.
Selon les dernières informations de l’agence de presse Lusa, les militaires ont fait irruption au Palais du Gouvernement à 17h20 (heure locale). Ils ont procédé à la libération des membres du gouvernement. Toutefois, l’on ignore où se trouvent le Président Umaro Sissoco Embalo et son Premier ministre Nuno Gomes Nabiam.
Toujours selon l’agence de presse portugaise Lusa qui a réussi à joindre une source de l’Hôpital Simão Mendes, à Bissau, on dénombre au moins quatre blessés dont un en état grave.
Ces coups de feu ont entraîné une débandade dans le centre-ville qui a conduit à la fermeture des écoles. Même pour l’heure, l’on ignore les raisons profondes des mutinés, il faut noter que de nombreux de mouvements de militaires ont été constatés dans la capitale bissau-guinéenne, avec le déploiement d’importants cordons armés autour de certains bâtiments officiels.
Dans un communiqué publié quelques heures après les tirs de feu, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest « condamne cette tentative de coup d’Etat et tient les militaires responsables de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embalo et des membres de son Gouvernement ».
Tout comme la CEDEAO, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a appelé à la « fin immédiate » des « combats violents » à Bissau et au « plein respect des institutions démocratiques du pays », indique le communiqué.
Le Gouvernement portugais a également condamné cette tentative de coup de force en cours dans le pays.
« Nous condamnons l’attaque contre le palais du gouvernement à Bissau et nous appelons à la fin immédiate de cette action violente contre le président et le gouvernement de Guinée-Bissau. L’ordre constitutionnel doit être respecté par tous », a tweeté le ministère portugais des Affaires quelques heures après ces tirs.
Abdel-Habib Dagnogo